La Guinée s’apprête à recenser ses électeurs à travers le monde


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Le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Sékou Ben Sylla, a animé, mardi matin, un point de presse à Conakry. Le principal sujet à l’ordre du jour : le lancement le 14 septembre prochain de l’enrôlement des Guinéens de l’étranger. Une opération indispensable avant la tenue de l’élection présidentielle le 31 janvier 2010.

Notre correspondant en Guinée

Dans son exposé de circonstance, le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Sékou Ben Sylla, a annoncé que conformément aux instructions du chef de l’Etat, les conclusions des travaux du comité ad hoc et les données techniques disponibles, le processus de recensement des Guinéens de l’étranger démarrera le 14 septembre prochain pour s’achever le 28 du même mois. S’appuyant sur les propositions du comité ad hoc composé des représentants des forces vives (partis politiques, syndicats, société civile ..), la CENI devra faire le recensement des Guinéens de l’étranger dans 18 pays en Afrique, en Europe, et en Amérique du nord. Le coût total de l’opération s’élèverait à 646 000 euros, selon Sékou Ben Sylla.

Les premiers convois des agents de la commission électorale nationale indépendante devront quitter Conakry le 11 septembre prochain. S’agissant du taux de recensement des populations de l’intérieur, Sékou Ben Sylla affirme qu’à la date du 3 septembre, le nombre d’électeurs recensés est estimé à 3 800 000. Il compte obtenir 4 000 000 d’électeurs recensés avant la fin du traitement des données provisoires.

La CENI est elle capable d’organiser des élections transparentes?

Dans la phase des questions-réponses de la rencontre, les journalistes ont insisté sur la probable candidature du capitaine Dadis Camara à la prochaine présidentielle du 31 janvier 2010. A ce niveau, ils ont demandé au président de la CENI la garantie dont il dispose quant à la transparence du scrutin en cas de candidature du chef de la junte. En réponse, le président de la CENI, Sékou Ben Sylla s’est montré prudent: « S’il y a un fichier électoral propre, une campagne électorale saine, la participation effective de tous les acteurs du scrutin, la prochaine présidentielle sera transparente sans aucun doute .»

Précisons que la CENI est sous la coupe du Conseil national pour la démocratie et le developpement (CNDD), la junte au pouvoir. Les mauvais exemples qui foisonnent en Afrique ne sont pas de nature à rassurer les populations guinéennes quant aux capacités de la CENI d’organiser une élection propre et démocratique.

Des représentants des élus locaux du pays ont déjà demandé, la semaine dernière, au capitaine Camara de présenter sa candidature à la prochaine présidentielle. Il n’a pas encore rompu le silence.

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