
Face aux défis climatiques qui frappent l’Afrique de plein fouet, Sidi Ould Tah, président du Groupe de la Banque africaine de développement, place de grands espoirs dans la COP30 de Belém, au Brésil. Il veut mobiliser les financements nécessaires à l’adaptation du continent et renforcer sa voix dans les négociations climatiques mondiales.
L’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais subit de manière disproportionnée les conséquences du changement climatique. C’est dans ce contexte que Sidi Ould Tah, à la tête de la BAD, intensifie ses efforts diplomatiques en vue de la COP30 qui se tiendra au Brésil en novembre 2025.
Un plaidoyer pour la justice climatique
Le président de la BAD insiste sur la nécessité d’une approche différenciée qui reconnaisse la vulnérabilité particulière du continent africain. Selon lui, les pays développés doivent non seulement honorer leurs engagements financiers passés, mais aussi augmenter substantiellement leur contribution pour permettre à l’Afrique de s’adapter aux bouleversements climatiques tout en poursuivant son développement économique.
Au cœur de la stratégie défendue par Sidi Ould Tah figure la question énergétique. Avec 600 millions d’Africains toujours privés d’électricité, la BAD plaide pour une transition énergétique qui ne sacrifie pas le développement. L’institution financière panafricaine promeut ainsi un mix énergétique incluant le gaz naturel comme énergie de transition, aux côtés des énergies renouvelables, pour répondre aux besoins urgents d’industrialisation du continent.
Mobilisation financière et partenariats stratégiques
La BAD s’est fixé des objectifs ambitieux pour la COP30, notamment la mobilisation de 25 milliards de dollars d’ici 2025 pour le financement climatique. Sidi Ould Tah mise sur le renforcement des partenariats Sud-Sud, particulièrement avec le Brésil, pays hôte de la COP30, pour créer des synergies entre pays en développement partageant des défis similaires.
Cette approche pragmatique défendue par la BAD veut redéfinir les termes du débat climatique mondial. Ainsi, l’objectif est de placer l’équité et le développement durable au centre des négociations de Belém.



