L’ONU appelle à la stabilité de l’Algérie


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Dans un communiqué publié jeudi, l’ONU a appelé au « maintien de la stabilité » en Algérie.

Le secrétaire général de l’ONU a appelé, jeudi, le gouvernement algérien à « maintenir la stabilité », selon un communiqué de l’organisation. Dans ce texte, Ban Ki-moon « tient à féliciter le gouvernement et le peuple algérien pour la manière globalement pacifique dont s’est déroulée » l’élection présidentielle remportée par le président Bouteflika avec 81, 49% des voix.

Ban Ki-moon a encouragé par ailleurs « le gouvernement algérien et tous les partis politiques dans le pays à travailler ensemble et pacifiquement pour maintenir la stabilité et renforcer le processus démocratique en Algérie ». Il réitère, enfin, « l’engagement constant des Nations-Unies à soutenir les efforts de l’Algérie pour réaliser des réformes démocratiques et un développement socio-économique durable ».

Fraude ou pas fraude ?

Les mécontents de l’élection d’Abdelaziz Bouteflika pour la quatrième fois à la magistrature suprême, ne voient pas du même œil les déclarations formulées par l’ONU. Le candidat malheureux Ali Benflis, arrivé 2e avec 12,18% des suffrages, le mouvement « Barakat » et d’autres, crient à la « fraude ». Il y a-t-il eu trucage lors des élections ? Difficile à prouver, bien que de sérieux doutes aient été exprimés de parts et d’autres.

L’ONU et l’Union européenne (UE) n’ont dépêché aucun observateur lors du scrutin du 17 avril. Seul un panel d’experts conduit par Ali Diabacté a fait le déplacement. Ce dernier avait expliqué, à propos de l’absence d’une mission d’observateurs des Nations-Unies, qu’« il n’y a pas eu de résolution du Conseil de sécurité, ni de l’Assemblée générale de l’ONU pour l’envoi d’observateurs », sans fournir d’autres précisions.

L’UE a quant à elle justifié sa décision de ne pas envoyer d’observateurs en raison d’une invitation tardive. « Nous avons reçu, très tard, l’invitation de l’Algérie et conformément à notre méthodologie, nous ne pouvions déployer, dans un délai aussi court, une mission d’observation électorale à part entière », avait affirmé, à El Watan, Michael Mann, porte-parole principal de Catherine Ashton (haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-présidente de la Commission européenne). Dans une déclaration à El Khabar, le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) avait rejeté la faute sur l’UE. Il n’y avait aucun lien « avec un quelconque retard de l’invitation algérienne, avait-il dit. La décision de l’Union Européenne répond à des considérations qui concernent principalement des difficultés liées au fonctionnement des institutions de l’UE, aux priorités de l’agenda de l’UE, et à la mobilisation des fonds de prise en charge des missions d’observation. La taille de cette délégation est la même qui a été envoyée en Libye et en Egypte, qui ont organisé des élections dans un contexte compliqué. »

Amira Bouraoui, l’une des fondatrices du Mouvement « Barakat », n’entend en tout cas pas lâcher prise. Convaincue, avec ses acolytes, du trucage de l’élection présidentielle, elle veut poursuivre son « militantisme pour l’instauration de la démocratie en Algérie ». Une prochaine action de contestation est « prévue le jour où le Président va prêter serment ». La cérémonie a été annoncée pour lundi 28 avril.

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