L’incertitude plane sur l’organisation des élections en RDC


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Denis Kadima, président de la Céni
Denis Kadima, président de la Céni

Des zones d’ombre subsistent dans l’organisation des élections, à date échue, en République Démocratique du Congo. La raison : la Commission électorale fait face à d’énormes défis logistiques.

En RDC, la Commission électorale nationale indépendante a sollicité les autorités du pays pour un appui logistique. La CENI souhaite, à travers ce soutien, finaliser l’acheminement du matériel électoral dans les zones difficiles d’accès. c’est ce qu’a indiqué le président de la Commission électorale, Denis Kadima. Il sera certainement plus question d’éviter la route, notamment pour rallier les régions où les conflits font rage.

C’est dans une correspondance adressée au président de la République de RDC, Félix Tshisekedi, que le président de la CENI a fait la requête. « Je viens, respectueusement, auprès de votre haute autorité solliciter un appui logistique en termes de ressources aériennes supplémentaires », a indiqué le patron de l’instance en charge de l’organisation des élections dans ce pays d’Afrique Centrale.

Finaliser l’acheminement du matériel et des équipements électoraux

Ce soutien, poursuit Denis Kadima, va « permettre à la commission électorale de finaliser l’acheminement du matériel et des équipements électoraux vers les sites à accès difficiles ». Et de préciser : « cette période de déploiement du personnel, du matériel et des équipements destinés au vote coïncide, malheureusement, avec la campagne électorale, le déficit de desserte aérienne et la pénurie du carburant ».

« Par conséquent, poursuit-il, la capacité de mobilité et d’intervention de la centrale électorale est très réduite ». Selon le président de la CENI, « pour parer à cette situation la CENI a urgemment besoin de 4 Antonov 26 et de 10 hélicoptères afin d’être capable de déployer ses cargaisons dans les délais ». Une correspondance qui a soulevé des doutes quant à la capacité de la CENI à organiser les élections dans les délais. Malgré les actes rassurants récemment posés par le patron de la CENI.

Tension avant la tenue des élections

Les élections doivent se tenir le 20 décembre en république Démocratique du Congo. Il s’agit de scrutins couplés puisqu’ils regroupent les élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales. La campagne électorale pour la Présidentielle a officiellement démarré le 19 novembre. Sur le terrain, Moïse Katumbi est souvent la cible de partisans du pouvoir et même du Président sortant. Certains surfant sur la nationalité de l’ancien gouverneur du Katanga.

Les près de 44 millions d’électeurs inscrits, sur une population de près de cent millions d’habitants, doivent choisir entre les 26 candidats à la Présidentielle, dont le Président sortant, Félix Tshisekedi. Mais aussi parmi 25 832 candidats aux Législatives. Il faudra par ailleurs départager les 44 110 candidats aux élections provinciales de même que les quelque 31 234 candidats aux Municipales. La tension lors de la campagne a déjà coûté la vie à un partisan du candidat Moïse Katumbi.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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