L’homosexualité dépénalisée au Gabon !


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Une situation au Gabon fait assez de vague sur la toile. Il s’agit de la célébration d’un mariage entre deux personnes du même sexe. Cette pratique, très courante en Occident, choque plus d’uns sur un continent où les traditions ne permettent pas ce genre d’union. Qu’est-ce qui explique ce fait ? Nous nous sommes penchés sur la question.

L’homosexualité une réalité désormais officielle

Le parlement gabonais a voté le 23 juin 2020 dernier la dépénalisation de l’homosexualité. C’est l’œuvre de 48 députés sur les 97 que compte le pouvoir législatif qui l’ont emporté face à 24 contre et 25 abstentions. Ainsi, le Gabon devenait l’un des rares pays africains à remettre en cause une loi pénale portant sur les relations homosexuelles. La liberté est donc donnée à ces couples clandestins de même sexe, de pouvoir officialiser leur relation sans subir une quelconque punition.

Rassurées par cette nouvelle disposition, deux femmes de la province de L’Ogooué-Ivindo au Gabon, s’affichent en public lors de la célébration de leur union comme l’annonce la page Facebook « First Mag Le Vrai ». C’est d’ailleurs la première union entre deux femmes après l’ancien dossier de mariage gay qu’a connu le même pays. Des pays africains se trouvent aujourd’hui dans une dimension de tolérance et d’acceptation des nouvelles orientations sexuelles individuelles.

Les réactions que suscitent ce fameux « mariage »

Bien que le mariage homosexuel ne soit pas légalement reconnu au Gabon, une dépénalisation est déjà un premier pas. La communauté des « LGBT » se retrouve moins complexée et peut librement s’afficher.

C’est en ce sens que Gabon Review, un célèbre média du pays, se réjouit en publiant un article très centré sur le sujet sans pour autant voiler sa position. Par contre, les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) ne représentent qu’une minorité de la population.

A l’opposé, l’autre extrême, constituée des opposants des relations homosexuelles, désapprouve cette décision du Parlement. L’un des opposants, Blaise Louembé, a clairement déclaré aux médias son incapacité à pouvoir autoriser une telle pratique qui serait, selon lui, totalement contraire aux us et coutumes du pays.

Même dans l’opinion publique ou sur Internet, la majorité des Gabonais exprime leur interrogation face à une telle loi.  Quoiqu’il en soit, les choses changent, et c’est tout à l’honneur du Gabon d’avoir été un des premiers pays du continent à franchir le pas.

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