L’Egypte met en garde contre l’inculpation de El-Bechir


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Le ministre égyptien des Affaires Etrangères a mis en garde une éventuelle inculpation du président soudanais pour génocide par la Cour pénale internationale. Ahmed Aboul Gheit estime qu’une telle initiative pourrait dégrader la stabilité politique et sécuritaire du Soudan.

Le ministre égyptien des Affaires Etrangères, Ahmed Aboul Gheit, a mis en garde la communauté internationale contre tout traitement « de manière irresponsable » du gouvernement soudanais, suite à l’inculpation pour génocide lancée par la Cour pénale internationale contre le président du Soudan, Omar El-Bechir.

Dans un communiqué rendu public mardi par ses services, Abdoul Gheit a dit que la stabilité politique et la sécurité, notamment dans la province rebelle du Darfour (Ouest), pourrait se dégrader sans un effort clairvoyant de la communauté internationale. Pour M. Gheit, la communauté internationale est aujourd’hui « responsable » du maintien de la stabilité politique au Soudan.

Le ministre a mis en garde contre « le danger de traiter de manière irresponsable la situation au Soudan, ce qui pourrait déboucher sur une détérioration grave de la sécurité et saper la stabilité politique, particulièrement dans la région du Darfour ».

Sa déclaration survient un jour après que le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a demandé un mandat d’arrêt contre le président El-Bechir, qu’il accuse d’avoir orchestré le génocide des populations noires dans la région ouest du Soudan.

« Une solution politique à la crise du Darfour est la seule garantie de réaliser la justice que nous réclamons tous », a ajouté M. Abdul Gheit, qui met en cause « différentes parties à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan pour les souffrances des civils au Darfour ».

Le chef de la diplomatie égyptienne a enfin demandé aux différentes parties soudanaises et à la communauté internationale de « réactiver » les négociations politiques afin de trouver une solution à la crise qui dure depuis cinq ans au Darfour et qui a fait plus de 300 000 morts et des millions de déplacés.

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