L’Angola veut devenir le hub ferroviaire de l’Afrique australe


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L’Angola mise sur le rail pour changer de cap économique. Avec un plan d’extension de 1200 kilomètres de son réseau ferroviaire, annoncé par le ministre des Transports Ricardo de Abreu, le pays ambitionne de devenir un hub logistique majeur en Afrique australe. Un projet stratégique qui entend relier les régions, renforcer les échanges transfrontaliers et moderniser les infrastructures pour attirer investisseurs et partenaires.

Dans le cadre de sa stratégie de diversification économique, le pays prévoit d’étendre son réseau ferroviaire de 1200 kilomètres. Annoncé début juin 2025 à Luanda par le ministre des Transports, Ricardo de Abreu, ce projet vise à transformer le visage du transport national tout en réduisant la dépendance chronique aux hydrocarbures. Au cœur de cette ambition : relier les régions, attirer les investissements, et faire du pays un hub logistique incontournable en Afrique australe.

Un réseau repensé pour relier l’intérieur et ouvrir les frontières

Le programme d’extension prévoit la création de nouvelles lignes ferroviaires et la modernisation de tronçons existants. Des zones stratégiques sont ciblées, telles que Zenza do Itombe – Cacuso dans le nord-ouest ou Luena – Saurimo dans le nord-est. Le corridor Nord-Sud viendra interconnecter les différentes voies nationales, facilitant ainsi les flux commerciaux internes. L’extension du chemin de fer de Moçâmedes vers Menongue, jusqu’à la frontière namibienne, renforcera quant à elle les échanges transfrontaliers, notamment avec la RDC et la Zambie, pays enclavés aux richesses minières convoitées.

Au-delà du développement physique du réseau, l’Angola mise sur l’innovation. Le projet prévoit l’intégration de systèmes intelligents pour la signalisation, le contrôle automatique, la billetterie numérique et la détection des incidents. Cette modernisation vise à améliorer la sécurité, la ponctualité et l’efficacité des opérations ferroviaires. À terme, ces infrastructures s’inscriront dans le corridor de Lobito, grand chantier régional soutenu par des partenaires internationaux comme l’Union européenne et les États-Unis.

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Le pari des partenariats et de la formation locale

Pour mener à bien ce programme ambitieux, le gouvernement mise sur les partenariats public-privé, avec un cadre législatif attractif et des garanties offertes aux investisseurs. L’Angola entend rassurer les acteurs privés en leur assurant stabilité, souplesse et rendement. Parallèlement, un effort soutenu sera consacré à la formation des ressources humaines : techniciens, ingénieurs et agents ferroviaires seront formés localement pour garantir l’autonomie et la durabilité du secteur.

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