L’Algérie appelle les pays de l’OCI à rompre avec Israël


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Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères
Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères

Le gouvernement algérien a appelé tous les pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à rompre toutes les relations avec Israël, en raison du conflit en cours dans la Bande de Gaza.

C’est le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, qui a donné le mot. Ce, dans son allocution lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères (MAE) des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) tenue à Riyad, en Arabie Saoudite. La rencontre avait pour objectif de discuter de l’évolution de la situation à Ghaza.

Hier, mardi, Ahmed Attaf a déclaré que «la conjoncture actuelle délicate nous dicte d’unifier nos positions collectives et de les appuyer avec des mesures et des initiatives pour répondre aux cris de détresse de nos frères palestiniens et mettre fin à l’injustice, à la souffrance et aux affres dus à une agression barbare qui viole tous les principes et règles politiques, juridiques et de morale».

Intensifier la pression sur Israël

Dénonçant «une agression dont la barbarie échappe à toute description», l’officiel algérien estime qu’il est temps de «comprendre que les condamnations et l’indignation ne suffisent pas, à eux seuls, à faire cesser le génocide et l’extermination systémiques dont Ghaza est le théâtre». Dès lors, l’Algérien appelle à «mener une action efficace sur tous les plans en vue d’intensifier la pression» sur Israël.

Pour Ahmed Attaf, «il aurait été attendu et espéré que nous soutenions, sans hésitation et sans équivoque, la rupture des relations diplomatiques, culturelles, économiques, commerciales, miliaires et sécuritaires» avec Israël. Non sans déplorer «la dénudation du projet de résolution qui nous est soumis, de toutes ces mesures sérieuses, empêchant notre réunion d’atteindre ses objectifs, tout en perdant son essence et son sens».

Œuvrer à préserver la solution à deux États

Pour l’officiel algérien, il sied de «consolider les étapes prises devant les instances judiciaires internationales et leur soutien avec des démarches supplémentaires devant l’Assemblée générale des Nations Unies, en vue de décider de mesures punitives fermes qui mettent un terme définitif aux népotisme, aux exceptions et aux indus privilèges».

Selon Attaf, «il s’agit d’œuvrer à préserver la solution à deux États en élargissant la base des reconnaissances officielles de l’État de Palestine et en poursuivant sans délai la revendication de sa qualité de membre à part entière à l’ONU». Des objectifs qui, selon lui, «s’imposent en urgence aujourd’hui, et ce sont là les priorités que l’Algérie défend au Conseil de sécurité avec dévouement et engagement envers nos frères palestiniens et leur cause qui est la nôtre et celle de la nation musulmane tout entière».

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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