L’accès du Darfour aux humanitaires enfin autorisé par les rebelles


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Réunis à Arusha pour établir des revendications communes en vue de négociations avec Khartoum, une dizaine de groupes rebelles du Darfour ont également autorisé les travailleurs humanitaires à accéder à cette zone de l’ouest du Soudan. Leur efficacité est mise à mal par les nombreuses attaques indéterminées dont ils sont l’objet.

Les chefs rebelles du Darfour ont conclu la conférence d’Arusha, en Tanzanie, en prenant l’engagement d’autoriser le libre accès des humanitaires aux populations affectées par le conflit dans la région occidentale du Soudan. Ils se sont par ailleurs engagés à mettre fin aux attaques contre les organisations humanitaires et les forces de maintien de la paix de l’Union Africaine (UA) déployées dans cette région volatile, selon le communiqué final, publié lundi dernier à l’issue des quatre jours de pourparlers.

Irin avait rapporté fin juillet que le personnel humanitaire des agences des Nations Unies et des organisations non-gouvernementales (ONG) internationales avait des difficultés à distribuer l’aide alimentaire prévue pour les populations du Darfour en raison de ces attaques. « Les vols et braquages de véhicules et les pillages des convois des Nations Unies et des ONG se sont multipliés au cours de la semaine du 17 au 23 juillet, pour atteindre un total de trois vols de véhicules et huit attaques de convois », avait expliqué Radhia Achouri, porte-parole de la MINUS (Mission des Nations Unies au Soudan).

Vols de véhicules et de nourriture

« On compte cette année 76 véhicules humanitaires volés et 77 convois attaqués et pillés. Jusqu’ici, il y a eu 20 déménagements temporaires de travailleurs humanitaires, ce qui a des répercussions négatives sur l’aide humanitaire dans certaines régions », avait ajouté la porte-parole.

Cette année, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait état de 18 attaques contre ses convois de nourriture et de quatre vols de véhicules à main armée. Six autres véhicules ont également été dérobés et 10 employés, dont certains étaient des prestataires externes, ont été détenus ou enlevés, selon l’agence. Des attaques dont les humanitaires n’indiquaient pas l’origine présumée tout en appelant au dialogue les rebelles et le gouvernement allié à des milices.

La conférence d’Arusha, dont l’objectif était d’unifier les différentes factions rebelles Darfour, a permis l’adoption d’une plateforme commune de revendications sur le partage du pouvoir et des richesses, les arrangements sécuritaires, les problèmes liés à la terre et aux questions humanitaires. Cette plateforme sera évoquée lors des pourparlers avec le gouvernement soudanais, qui devraient avoir lieu dans les deux à trois prochains mois sous la médiation de l’Union Africaine et des Nations Unies.

Source IRIN

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