Kenya : des rhinocéros munis de puces pour traquer les braconniers


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Une ONG a mis au point des puces électroniques à implanter dans les cornes des rhinocéros du Kenya. L’objectif est de lutter contre le braconnage.

L’ivoire de leurs cornes attire la convoitise des braconniers. Le prix de la corne de rhinocéros a atteint les 60 000 dollars le kilo, soit deux fois celui de l’or ou du platine, avec un chiffre d’affaires estimé à 19 milliards de dollars par an (14 milliards d’euros). Au Kenya, pour protéger les rhinocéros, les autorités vont implanter des puces électroniques dans les cornes de ces animaux afin de suivre leurs déplacements. Elles permettront ainsi de réagir rapidement en cas d’attaque braconnière ou tout simplement de retrouver les auteurs.

Cette idée est à l’initiative de l’ONG Word Wildlife Fund (WWF). En plus des puces électroniques, l’ONG a envoyé des scanners afin que les autorités surveillent de plus près les rhinocéros qui, au même titre que les éléphants eux aussi pourchassés pour leur ivoire, sont des espèces protégées. Au parc national animalier du Zimbabwe, près de 100 éléphants ont été empoisonnés au cyanure dans le courant du mois d’octobre. Une méthode inédite pour récupérer les défenses des pachydermes.

Dans 4 à 6 mois, les premières puces seront injectées dans les cornes des rhinocéros kényans. L’opération, qui bénéficie de l’appui des Etats-Unis, est coûteuse mais elle aura l’utilité de dissuader les braconniers ou de les appréhender plus rapidement.

L’agence de lutte contre le braconnage au Kenya, Kenya Wildlife Service (KWS), a salué l’aide apportée par la WWF. Le KWS entend désormais pousser les autorités kényanes à développer des systèmes de surveillance beaucoup plus sophistiqués tels que… des drones ! Une idée hors de prix qui ne trouvera, pour l’heure, malheureusement aucun écho. Mais cette nouvelle avancée de puces électroniques est un bon début pour combattre le braconnage, et par conséquent mettre un frein au trafic d’ivoire.

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