JLS Africa SAS dépose ses valises au Cameroun


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Les ministres des Transports camerounais et centrafricain, parrains de ce double évènement
Les ministres des Transports camerounais et centrafricain, parrains de ce double évènement

Les autorités camerounaises et centrafricaines ont procédé au lancement officiel des activités des sociétés Jls Africa SAS et Saige sur la plateforme portuaire de Douala.

La salle de conférences de l’hôtel Planète, située à Akwa-Douala, s’est avérée trop exiguë, ce mardi 30 mai 2023, pour contenir les armateurs, les affréteurs, les aconiers, les commissaires en douane, les transitaires, bref tous les acteurs de l’économie bleue, venus, tous pour une même cause, celle d’être les témoins oculaires d’un double événement, qui n’était autre que le lancement officiel des activités des sociétés Jls Africa SAS et Saige sur la plateforme portuaire de Douala. D’où la présence de Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ministre camerounais des Transports, et son homologue centrafricain, Gotran Ndjono Ahaba, ministre des transports et de l’Aviation civile.

Les participants à la cérémonie de lancement
Les participants à la cérémonie de lancement

Selon Gotran Ndjono Ahaba, « ce double événement/cérémonie de ce jour marque le lancement officiel des activités d’une part de Jls Africa SAS, mandaté pour la délivrance des Bordereaux électroniques de suivi des cargaisons (BESC) et d’autre part celles de la SAIGE à qui le gouvernement centrafricain a confié la charge de la perception de la commission sur le tonnage des marchandises à destination ou en provenance de la République centrafricaine payée par les armateurs bénéficiaires du chargement ».

Harmonisation des stratégies à l’import/export

« En effet, le moment n’est plus aujourd’hui à définir le Bordereau de suivi des cargaisons (BSC) devenu Bordereau électronique de suivi des cargaisons (BESC). Toutefois, je signale au passage que ce document a été institué dans le cadre de suivi des cargaisons maritimes des Etats. Cet outil offre aux autorités africaines une harmonisation de leurs stratégies à l’import/export et une prévention des flux des cargaisons », a-t-il poursuivi.

« C’est dans le but d’avoir une meilleure maîtrise de ses ressources fiscalo-douanières d’une part et de renforcer l’efficacité du recouvrement des recettes, d’autre part, que l’Etat centrafricain a décidé, le 08 novembre 2022, de recourir à l’expertise du partenaire Jls Afrique SAS. J’invite les armateurs, aconiers, … d’accompagner la République Centrafricaine, à travers la société Saige dans la collecte de cette commission dont les montants ont été fixés en tenant compte de leurs avis et commentaires», a-t-il conclu.

Meilleure lutte contre la fraude

Il faut signaler que pour le Chargeur, le Bordereau électronique de suivi des cargaisons, permet entre autres :

  • l’amélioration des conditions d’enlèvement des marchandises grâce à la disponibilité des informations sur les acteurs, les conditions d’expédition, la marchandise, le fret avant l’arrivée du navire ;
  • l’accélération de la procédure d’enlèvement de la marchandise ;
  • la traçabilité de la marchandise ;
  • l’assouplissement des formalités et procédures administratives et réduction des coûts et délais de passage portuaire de la marchandise ;
  • la réduction du temps de transit.

Et pour la Douane, le BESC contribue à :

  • la lutte contre la fraude et par conséquence à l’augmentation des recettes douanières ;
  • le contrôle à postériori, grâce à la disponibilité des données rendues accessibles sur les bases des données des conseils des chargeurs ;
  • l’accélération des procédures de dédouanement des marchandises.

Rôle important dans le transport maritime

De ce fait, au niveau macro-économique, le BESC permet à chaque pays de :

  • disposer d’une source d’informations fiables pour la production des statistiques en vue de la détermination de la balance de paiement ;
  • connaître la valeur totale des frets maritimes, tant en masse qu’en part relative à la valeur des exportations et importations et de suivre leur évolution annuelle, les cycles et les changements structurels ;
  • effectuer des comparaisons avec les indicateurs d’autres pays ;
  • déterminer le taux de couverture des transports maritimes par les armements tiers.

« La cérémonie de ce jour, est l’ultime occasion pour nous d’appeler l’attention des uns et des autres sur l’importance de ce document qui joue un rôle non des moindres dans le transport maritime, car il n’est toujours pas habituel de rencontrer au même endroit, tous ces acteurs incontournables du transport maritime », a indiqué Farel Nken, représentant de Jls Africa SAS au Cameroun et directeur général de Saige.

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