Idir : deux rives, un rêve


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Idir
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Un disque d’Idir est toujours un événement. Peu prolifique, le chanteur kabyle revisite son oeuvre en épurant sa musique, tendant les notes à la rupture. Deux rives, un rêve est un hymne à la différence et à la démocratie.

L’enfant sage de la musique algérienne revient avec un album épuré, très élaboré. Continuant sur sa lancée le travail qu’il a commencé en 1999 avec Identités, Idir revisite encore et encore son répertoire. C’est toujours avec un égal plaisir qu’on découvre un album du chanteur kabyle. Celui-ci fait partie d’une nouvelle collection créée par Sony music : Afrique essentielle. La major a choisi 7 autres artistes en plus d’Idir : Myriam Makeba, Ismael Lô, Angélique Kidjo, Ladysmith Black Mambazo, Salif Keïta, King Sunny Ade et l’ami d’exil du chanteur kabyle, Geoffrey Oryema. Que du beau monde. Les berceuses d’Idir renvoient à une Kabylie pauvre mais heureuse, à une Kabylie de l’enfance perdue. Celle d’une région meurtrie mais jamais soumise.

Idir, l’Universel

« Le but est de partager une chanson avec des gens de sensibilités différentes, où chacun apporte sa manière de voir les choses. Je suis convaincu que j’ai toujours été un minoritaire. Je le suis encore parce que ma culture est oppressée et que je tiens à mon identité, c’est tout à fait logique. Si j’arrive à partager cette identité avec d’autres identités, cela montrera pour moi et pour la culture que je représente qu’il y a une possibilité de s’inscrire dans l’universel », a toujours affirmé l’artiste. Et c’est dans ce sens qu’il a élaboré son précédent album, Identités, où de nombreux artistes y étaient invités.

Dans Deux rives, un rêve, le chanteur kabyle renoue avec son désir d’universalité avec – et c’est son côté ami des minorités- deux duos avec les Bretons Dan Ar Braz et Alan Stivell. L’album recèle une perle rare, une adaptation plutôt réussie de Trompettes de la renommée de Georges Brassens, et un cadeau, Maxime Le Forestier chantant en kabyle.

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