Hayatou lâché par les siens


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Ballon de foot
Ballon de football sur un terrain

Le dollar corrompt. Rien d’original. Le Camerounais Issa Hayatou, candidat à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa), vient d’en être une nouvelle victime. Lâché par les siens. Qui lui préfèrent le Suisse Joseph S. Blatter. Ce n’est pas la première fois que les pays africains cèdent au charme helvétique. Lors de la dernière élection, plusieurs fédérations africaines auraient reçu des dollars pour voter pour l’actuel président de l’instance internationale.

Seuls le Nigeria et l’Algérie ont apporté à Issa Hayatou un soutien clair et définitif. Nombreux sont les pays africains qui ont choisi, dès l’annonce de la candidature du président de la Confédération africaine de football, de faire barrage au candidat africain.

Après Abidjan, c’est le Lesotho qui vient de se distinguer en faisant savoir qu’il donnera sa victoire à Joseph Blatter. Précision : le Lesotho a reçu une aide d’un million de dollars de la Fifa dans le cadre du projet Goal. Et c’est sûrement un hasard heureux si le Mozambique, la Zambie, le Malawi, le Rwanda, le Soudan et l’Angola bénéficient de la même manne financière. Blatter est en tournée africaine, distribuant des dollars par poignées.

Les pays africains qui vendent leur âme pour une poignée de dollars ont la mémoire courte. Ce n’est pas Joseph Blatter qui a réussi l’exploit de faire en sorte que cinq pays africains soient représentés lors de la Coupe du monde. Et l’organisation de cette dernière en 2010 est bien une idée d’Issa Hayatou, même si elle est devenue le cheval de bataille du Suisse.

A désespérer. Si Issa Hayatou parvient à être élu à la présidence de la Fifa, il est clair que le Continent sera très favorisé. Et personne ne le lui reprochera car l’Afrique a été marginalisée. Ces défections sont un coup de poignard dans le dos. A quand le réveil ?

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