Hausse du coût de la vie au Nigeria : Bola Tinubu veut désamorcer la bombe syndicale


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Asiaju Bola Ahmed Tinubu
Asiaju Bola Ahmed Tinubu, Président du Nigeria

Le chef de l’État nigérian veut alléger la souffrance des populations face à la hausse du coût de la vie induite par les réformes mises en œuvre, depuis son accession au pouvoir. Bola Tinubu veut désamorcer le mouvement que les syndicats s’apprêtent à lancer, à partir du 3 octobre.

Bola Tinubu a annoncé, ce dimanche, des mesures censées atténuer quelque peu la souffrance des populations nigérianes. En effet, depuis la suspension des subventions du carburant, le prix du précieux liquide a triplé à la pompe, l’inflation a grimpé pour être de 25%. La libéralisation de la monnaie nationale, le naira, qui a débouché sur une forte dévaluation est venue aggraver les difficultés des Nigérians. La situation est telle que les deux plus grands syndicats du pays, le Nigerian Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC), ont annoncé une grève générale illimitée, à partir du 3 octobre.

Deux principales mesures

C’est justement pour désamorcer ce mouvement que le Président Tinubu a fait son annonce, ce dimanche. Les mesures prévues sont de deux ordres. Il s’agira, d’une part, d’augmenter de 25 000 nairas (32 dollars) par mois le salaire minimum des employés les moins bien payés. Cette mesure sera mise en œuvre après discussion avec les syndicats, à en croire le Président nigérian. D’autre part, le gouvernement va œuvrer pour l’introduction rapide de bus fonctionnant au gaz dans le système des transports publics afin d’en réduire les prix.

Hier, à l’occasion d’une émission organisée dans le cadre du 63e anniversaire de l’indépendance du Nigeria célébré, ce 1er octobre, Bola Tinubu a déclaré : « La réforme peut être douloureuse, mais c’est ce qu’exigent la grandeur et l’avenir », toujours pour montrer la pertinence des réformes qu’il a introduites dès son installation à Aso Rock. « Il n’y a aucune joie, ajoute-t-il, à voir le peuple de cette nation assumer des fardeaux qui auraient dû être abandonnés, il y a des années. J’aurais aimé que les difficultés d’aujourd’hui n’existent pas. Mais nous devons les supporter si nous voulons un meilleur avenir ».

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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