Gabon : projet de développement de la filière café robusta


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Les experts de l’agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), ont adopté jeudi à Libreville une feuille de route 2013-2017, en vue du développement de la filière café robusta en Afrique, aux termes des travaux de la 2e assemblée générale de cette organisation internationale.

(De notre correspondant)

La feuille de route de l’agence des cafés robustas d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) pour les 4 prochaines années se résume en cinq points dont les premières articulations concernent entre autres, la promotion de la mise en place de plans nationaux de développement du café robusta, la mise en place d’un cadre permanent de concertation, en vue de favoriser la mutualisation des ressources et le rajeunissement de la force de production afin d’assurer la durabilité de la filière. Cette feuille de route prévoit également la promotion de l’approche genre dans la chaine de valeur du robusta et une forte participation des opérateurs aux activités promotionnelles des cafés robustas.

Pour une meilleure efficacité des objectifs retenus entre 2013 et 2017, les participants aux assises de Libreville souhaitent que l’image du robusta africain soit améliorée sur le marché international et que ce café devienne plus compétitif et rémunérateur. Pour cela, le nouveau président de l’ACRAM, Enselme Gouthon a suggéré qu’il faudra rapidement « identifier les industriels qui achètent en gros et les marchés de niche, puis privilégier le marché local ». Il a souhaité aussi la création d’un service de marketing utilisant les supports commerciaux adaptés au secteur du café et la mobilisation des ressources financières innovantes.

Les femmes en première ligne

La concrétisation de la feuille de route 2013-2017 nécessite également en amont l’amélioration de la productivité et de la production des cafés robustas, l’amélioration de la qualité pré-récolte et post-récolte, ainsi que la mise en place d’un partenariat privé-public, selon les spécialistes. Pour le développement de l’industrie caféière en Afrique, les experts de l’ACRAM ont par ailleurs décidé au cours de ces assises de donner à la femme la place de choix qu’elle mérite dans l’univers du café robusta. « Les femmes doivent travailler aux cotés des hommes à tous les niveaux de responsabilité et elles doivent également devenir propriétaires des terres qu’elles cultivent. Ce qui n’est le cas aujourd’hui. Demain il faudra qu’elles commercialisent elles-mêmes les produits des champs et reçoivent les revenus directs de leur travail », a souligné Enselme Gouthon.

En outre, le nouveau président élu de l’ACRAM a souhaité que l’organisation qu’il préside désormais puisse travailler en étroite collaboration avec les Etats, afin de mieux planifier le développement des zones rurales, véritables viviers des produits agricoles. « Le développement des campagnes permettra de sédentariser les jeunes dont nous avons besoin pour relancer la filière caféière. En plus il faudra de gros moyens aux jeunes agriculteurs, en vue de la mécanisation des travaux », a ajouté M. Gouthon.

Rappelons que ce rendez-vous de Libreville a permis le renouvellement du bureau de l’ACRAM. Anselme Gouthon, secrétaire général du comité de coordination pour les filières café et cacao (au Togo) a été porté à la tête de l’organisation. Il est secondé par Touré Liste Massandje, directeur général du conseil du café et du cacao de Côte d’Ivoire. Le poste de secrétaire général est revenu à Léon Paul N’goulakia du Gabon. Le poste de Trésorier reste à pourvoir et devrait revenir au Gabon.

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