Gabon : après le Palais de Libreville, Ali Bongo poursuit la traque


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Le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba
Le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba

Le chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, après avoir effectué un toilettage au sein du Palais de Libreville, poursuit la traque.

La chasse à l’homme se poursuit au Gabon où, le Président Ali Bongo Ondimba, après avoir effectué une véritable purge dans les plus hautes sphères de l’Etat, notamment dans son entourage proche, au sein même du Palais de Libreville, poursuit la traque. Cette fois, le dirigeant de ce pays d’Afrique Centrale fouille dans le Fonction publique et menace.

Selon les journaux gabonais, l’ouverture du premier Forum de la Fonction publique, ce mercredi 8 janvier 2020 à Libreville, a été une opportunité pour le chef du Gouvernement gabonais, Julien Nkoghe Békalé, sur instructions fermes du Président Ali Bongo, de mettre en garde que désormais, les noms des fraudeurs de la Fonction publique seront publiés dans le quotidien national.

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Julien Nkoghe Békalé a insisté que la situation économique que traverse le Gabon impose de prendre des « réformes fortes, courageuses, parfois difficiles, mais utiles ». D’où la décision de publication des noms des fonctionnaires fraudeurs. Le Premier ministre a fait cette annonce à l’ouverture du premier Forum de la Fonction publique, qui se tient dans la capitale, Libreville, dont les travaux portent, entre autres, sur les moyens d’améliorer les performances de l’Administration publique.

Cette décision intervient moins de deux mois après une série de mesures, très fortes, prises par Ali Bongo, au sein de son Palais. Il s’agit entre autres, du limogeage suivi d’une arrestation de personnes jadis ressources, notamment l’ancien conseiller politique et ex- porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, l’ex-directeur de Cabinet Brice Laccruche Alihanga. Pour ne citer que ceux-là.

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Ike Ngouoni Aila Oyouomi a, le vendredi 29 novembre 2019, été déféré devant le parquet de la République de Libreville, après avoir été auditionné par la Cour criminelle financière spéciale. Interpellé par les agents de la Direction des renseignements, le 21 novembre 2019, dans le cadre de l’opération anti-corruption, l’ancien porte-parole de la Présidence a été placé en détention préventive à la prison centrale de Gros Bouquet.

Pour sa part, après avoir été éjecté de son fauteuil de directeur de Cabinet, le 7 novembre, Brice Laccruche Alihanga, parachuté à la tête de son ministère chargé du Suivi de la Stratégie des Investissements Humains et des Objectifs du Développement Durable, sera tout bonnement écarté du Gouvernement, le 2 décembre, emporté lors d’un Conseil des ministres. Le lendemain, 3 décembre, Brice Laccruche Alihanga a été interpellé puis placé en détention.

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