
Invité au sommet du G7 au Canada, Cyril Ramaphosa doit rencontrer Donald Trump pour la seconde fois en moins d’un mois. Objectif : apaiser les tensions diplomatiques et relancer les discussions commerciales.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa doit rencontrer son homologue américain Donald Trump au sommet du G7 qui se tient à Kananaskis. Une rencontre diplomatique délicate, moins d’un mois après un échange tendu à la Maison-Blanche.
Une rencontre sous haute tension
Cyril Ramaphosa est arrivé ce dimanche 15 juin à Calgary, accueilli par le Premier ministre canadien Mark Carney, dans le cadre du sommet du G7 organisé dans les Rocheuses canadiennes. L’Afrique du Sud fait partie des six pays non membres exceptionnellement conviés cette année.
En marge des discussions sur les tensions internationales, conflit Israël-Iran, guerre en Ukraine, et reprise des hostilités commerciales initiées par Washington, une rencontre bilatérale entre Ramaphosa et Donald Trump est prévue. Ce sera leur deuxième échange en moins d’un mois, après une première entrevue houleuse à la Maison-Blanche, le 21 mai dernier.
Ramaphosa sous pression, Trump inflexible
Le précédent entretien entre les deux dirigeants avait été marqué par une mise en scène médiatique controversée de Donald Trump. Le président américain avait insisté sur le thème du prétendu « génocide blanc » en Afrique du Sud, relayant une vidéo conspirationniste aux relents racistes, au grand désarroi de Ramaphosa.
Aujourd’hui, le président sud-africain espère tourner la page. Il s’est dit « convaincu » que ce sommet représente une opportunité de redéfinir les relations entre Pretoria et Washington. « Nous n’avons pas été convoqués. Nous avons fait le choix de dialoguer et nous allons persévérer », a-t-il martelé pour couper court aux critiques de l’opposition.
Au-delà de l’image diplomatique, Pretoria espère obtenir des avancées concrètes sur le plan commercial. Le ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau, avait proposé à Washington un accord centré sur des secteurs stratégiques : énergie, agriculture, automobile et minerais.
Si la Maison-Blanche n’a toujours pas officiellement répondu à cette offre, des échanges entre les ministères sud-africains du Commerce et des Relations internationales sont en cours. L’objectif : maintenir la pression diplomatique sans rupture, malgré les divergences politiques.