G-49 contre G8


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Globe terrestre représentant le continent africain
Globe terrestre représentant le continent africain

1,2 milliard de dollars. Les puissants de ce monde se sont débarrassés de l’Afrique en lui refilant une aide d’un peu plus d’un milliard de dollars pour combattre le sida, le typhus et la malaria. Et aussi une belle promesse : le Continent sera au centre des discussions lors du prochain sommet au Canada. C’est peu, très peu.

Qu’en est-il de la « Nouvelle initiative pour l’Afrique », du plan Omega et du Millenium ? Pourquoi inviter l’Afrique à cette grande kermesse ? Si c’est pour avoir bonne conscience, c’est réussi. Par contre, si c’est pour aider à son développement, c’est prendre les Africains pour des idiots que de croire que cette somme dérisoire, salie par une campagne de communication qui a dû en coûter le double, suffirait à panser les plaies.

Au moment même où la police chargeait les anti-mondialistes à Gênes, les 49 pays les plus pauvres se réunissaient à Zanzibar. Il n’y avait aucune caméra. Tous les regards étaient braqués vers l’Italie. Vers les puissants, retranchés sur leur bateau. Les médias lourds avaient de belles images à se mettre sous la dent. Belles bagarres entre la police anti-émeute aux abois et les manifestants radicaux. Au grand bonheur des gouvernants. Le message des anti-mondialistes est passé à la trappe.

A Zanzibar, les pays les plus pauvres de la planète (G 49) se penchent sur la mondialisation. Et ils en ont peur. L’Organisation mondiale du commerce leur impose d’ouvrir entièrement leur marché et, dans le même temps, leur ferme les portes du Nord pour leur produits agricoles. Or, la plupart de ces pays tirent leurs revenus de l’agriculture.

Le message du G 49 aux pays les plus industrialisés est clair : nous ne demandons pas l’aumône mais une aide au développement. Et, sauf à être de mauvaise foi, le G8, avec son aide de 1,2 milliard de dollars, n’est pas prêt à entendre ce genre de discours. La plupart des pays, les pauvres, sont situés en Afrique. Pas celle qui a été invitée à Gênes. L’autre Afrique.

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