
Face à l’Inter Milan ce soir à Munich, le Paris Saint-Germain peut compter sur sa connexion africaine incarnée par Achraf Hakimi et une diaspora talentueuse de Dembélé à Doué. Une force de frappe qui contraste avec l’absence totale de joueurs africains côté nerazzurro, offrant une lecture inédite de cette finale 2025.
Le PSG, vitrine du football africain en finale européenne
L’Allianz Arena de Munich s’apprête à vibrer ce samedi soir aux couleurs de l’Afrique. Dans cette finale de Ligue des Champions opposant le PSG à l’Inter Milan, un constat frappe d’emblée : d’un côté, Paris aligne une armada africaine menée par Achraf Hakimi ; de l’autre, les Nerazzurri évoluent sans aucun représentant du continent.
Cette asymétrie symbolise deux visions du football moderne : le PSG qui puise dans la richesse de la diaspora africaine et l’Inter qui mise sur un bloc euro-sud-américain compact.
Hakimi, l’étendard d’un continent
Avec ses 59 sélections marocaines et son titre de meilleur joueur africain de Ligue 1 2025, Achraf Hakimi incarne à lui seul les ambitions africaines dans cette finale. Le latéral droit, déjà sacré avec le Real Madrid en 2018, porte sur ses épaules l’espoir de devenir le premier Marocain à soulever deux fois la « coupe aux grandes oreilles ».
Le couloir droit parisien, avec la complicité de Dembélé, promet d’être le théâtre d’un festival de vitesse et de technique « made in Africa ».
Au-delà d’Hakimi, le PSG aligne une constellation de talents aux racines africaines. Ousmane Dembélé, dont les parents viennent de Mauritanie, du Sénégal et du Mali, affiche le meilleur ratio de passes décisives attendues par match de l’équipe (0,47 xA/90 min).
Bradley Barcola porte en lui l’héritage togolais, tandis que Désiré Doué représente la double culture ivoiro-béninoise. Warren Zaïre-Emery, le prodige de 19 ans aux origines centrafricaines et guadeloupéennes, symbolise cette nouvelle génération qui conjugue excellence française et fierté africaine porté aussi par Mahamadou Sangaré : le prodige malien.
Cette mosaïque culturelle confère au PSG une identité unique en finale européenne.
L’Inter, une exception historique
L’absence totale de joueurs africains dans l’effectif intériste marque une rupture avec l’histoire du club. Des légendes comme Samuel Eto’o, Obafemi Martins ou Sulley Muntari ont porté haut les couleurs nerazzurre. Même André Onana, finaliste avec l’Inter en 2023, a depuis rejoint Manchester United.
Cette configuration prive l’Inter d’un levier marketing considérable. Le club de Milan, conscient de cette lacune, prépare déjà l’avenir. Le retour annoncé du Nigérian Akinsanmiro pour la Coupe du Monde des clubs témoigne d’une volonté de renouer avec ses racines africaines.
Selon les estimations de l’UEFA, le marché africain représente plus de 450 millions de téléspectateurs potentiels. Ce soir, ils auront les yeux rivés sur le camp parisien.
Au-delà du terrain
Cette finale cristallise des enjeux qui dépassent les 90 minutes de jeu. Si le PSG l’emporte, Hakimi entrerait dans l’histoire comme le sixième Africain à remporter deux Ligues des Champions. Ce soir, quand Hakimi touchera le ballon, c’est tout un continent qui retiendra son souffle. De Casablanca à Lagos, de Dakar à Nairobi, des millions de supporters vivront cette finale à travers le prisme de leurs représentants parisiens.
Dans cette confrontation entre deux philosophies, le PSG mise sur la diversité et la richesse de ses connexions africaines. Paris incarne une vision moderne du football où les frontières s’estompent au profit du talent.
La lumière de Munich brillera ce soir pour Paris sur les reflets dorés du désert marocain à la savane de l’Afrique de l’ouest.