FACT au Tchad : Mahamat Déby lâche-t-il du lest ?


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Mahamat Idriss Déby, Président du Tchad
Mahamat Idriss Déby, président de Transition du Tchad

Le régime militaire de la Transition tchadienne dirigé par Mahamat Idriss Déby vient de gracier 380 rebelles du FACT. Ces éléments du mouvement rebelle sont condamnés à perpétuité pour leur implication dans la mort de l’ancien Président Idriss Déby.

C’est un groupe de 380 rebelles du FACT (Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad) qui vient d’être gracié. Le décret de grâce a été signé ce samedi 25 mars 2022, par le président de la Transition au Tchad, Mahamat Idriss Déby. Ces éléments rebelles font partie des 440 membres du FACT arrêtés en avril 2021. Ils ont été condamnés, le 21 mars, à la prison à vie.

Parmi les condamnés, Mahamat Mahdi Ali, chef du groupe rebelle. Absent du territoire tchadien, il a été condamné à perpétuité par contumace. Il est poursuivi pour actes de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée et atteinte à la vie du chef de l’État. Et comme on pouvait s’y attendre, il n’est pas concerné par cette grâce présidentielle.

D’ailleurs, le 22 mars, la justice tchadienne a lancé un mandat d’arrêt international contre lui. Ce, « pour qu’il vienne répondre aux faits qui lui sont reprochés ». D’autres leaders du mouvement rebelle ne sont pas concernés par cette mesure de grâce présidentielle. Par contre, le colonel Nigue Kross, chef d’état-major du FACT n’est pas inquiété, depuis mars 2022.

Ce cacique de la rébellion au Tchad a rallié le CMT (Conseil militaire de transition), depuis fin mars dernier. Pourtant, c’est lui qui a dirigé la grande offensive du FACT qui a coûté la vie à l’ancien Président Idriss Déby Itno. Ce qui fait penser que la traque contre Mahamat Mahdi Ali n’est que de façade. Et qu’au fond, le régime de N’Djamena a lâché du lest face au mouvement rebelle.

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