Excision : première condamnation pour mutilation génitale féminine au Royaume-Uni


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Une lame de rasoir
Une lame de rasoir

Une femme qui a excisé sa petite fille de trois ans a été reconnue coupable de mutilation génitale féminine pour la première fois au Royaume-Uni.

La mère d’une jeune enfant est aujourd’hui la première personne à être reconnue coupable d’infractions de mutilation génitale féminine en Angleterre et au pays de Galles. Elle a été reconnue coupable d’avoir commis une mutilation génitale, appelée excision, en août 2017 alors que sa fille avait trois ans. Son mari a été acquitté.

La juge Philippa Whipple a averti la femme, dont le nom ne sera pas dévoilé, qu’elle risquait une longue peine de prison, et qu’elle serait en détention provisoire dans l’attente de la peine, le mois prochain.

Les mutilations génitales féminines consistent à modifier les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales. Les personnes reconnues coupables de l’exécution peuvent être emprisonnées jusqu’à 14 ans.

Lynette Woodrow, du Crown Prosecution Service (CPS, Service des poursuites judiciaires de la Couronne), a déclaré que l’infraction avait été commise à l’encontre d’une victime qui « n’avait pas le pouvoir de résister ou de riposter. (…) Nous ne pouvons qu’imaginer à quel point cette jeune fille vulnérable a souffert et à quel point elle était terrifiée », a-t-elle déclaré. « Sa mère lui a ensuite demandé de mentir à la police pour ne pas se faire prendre, mais cela a finalement échoué. (…) Nous n’hésiterons pas à poursuivre ceux qui commettent cette infraction écoeurante ».

Au cours de l’enquête de police, il a été découvert que la mère s’intéressait à la sorcellerie et deux langues de vache ont été retrouvées dans son congélateur, reliées par un fil avec des clous et un petit couteau enfoncé dans celles-ci. Il y avait aussi 40 citrons verts et autres fruits qui, une fois ouverts, contenaient des morceaux de papier portant des noms. Les noms incluaient ceux des agents de police dans l’affaire, du personnel de la SCP et des travailleurs sociaux. Ces personnes devaient se taire et se «geler la bouche».

C’est la première fois qu’une personne est reconnue coupable de MGF depuis que cette pratique a été criminalisée au Royaume-Uni en 1985.

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