Envoyé spécial d’Africa Intelligence arrêté en Éthiopie : une détention injustifiée


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Liberté de la presse
Liberté de la presse

Le journaliste français Antoine Galindo, envoyé spécial d’Africa Intelligence en Éthiopie, est détenu depuis cinq jours par les autorités éthiopiennes sans motif valable. Son arrestation arbitraire et les accusations fallacieuses portées contre lui constituent une grave atteinte à la liberté de la presse et soulèvent des inquiétudes quant à la situation politique dans le pays.

Antoine Galindo, un journaliste expérimenté et bien connu des autorités éthiopiennes, a été arrêté, le 22 février, par des officiers de sécurité en civil. Il se trouvait à Addis-Abeba pour couvrir le sommet de l’Union africaine et l’actualité éthiopienne. Il était en possession d’un visa en bonne et due forme l’autorisant à exercer son activité de journaliste.

Présenté devant un juge, le 24 février, il s’est vu reprocher de « conspirer en vue de créer le chaos en Éthiopie ». Des accusations absurdes et sans fondement, qui ne sauraient justifier sa privation de liberté prolongée. Sa détention a été prolongée jusqu’au 1er mars, date de la prochaine audience.

Une violation flagrante de la liberté de la presse

L’arrestation d’Antoine Galindo est une violation flagrante de la liberté de la presse, un pilier fondamental de toute démocratie. Le groupe Indigo Publications, éditeur d’Africa Intelligence, condamne fermement cet acte arbitraire et exige la libération immédiate de son journaliste. Afrik.com, comme de nombreux médias africains, leur apporte tout son soutien.

Cette arrestation intervient dans un contexte politique particulièrement tendu en Éthiopie. Le pays est en proie à une guerre civile depuis novembre 2020. Ainsi, ce conflit a déjà fait des milliers de morts et provoqué une grave crise humanitaire. Les autorités éthiopiennes sont régulièrement accusées de restreindre la liberté de la presse et de museler les voix critiques.

L’appel à la communauté internationale

Le groupe Indigo Publications appelle la communauté internationale à se mobiliser pour la libération d’Antoine Galindo. Ainsi, il faut faire pression sur les autorités éthiopiennes pour qu’elles respectent les droits fondamentaux. Notamment la liberté de la presse.

L’Éthiopie est une nation africaine en proie à de nombreux défis politiques. Le conflit en cours dans la région du Tigré a engendré une crise humanitaire dévastatrice. De plus, les tensions ethniques et politiques fragilisent la cohésion nationale.

Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed, arrivé au pouvoir en 2018 avec des promesses de réformes démocratiques, est désormais accusé de dérives autoritaires. Désormais, la liberté de la presse est menacée, et les voix critiques sont régulièrement muselées.

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