En Algérie, le procès de l’attaque terroriste de Tiguentourine s’ouvre le 27 mai


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Tiguentourine
Tiguentourine

Le procès des accusés dans l’attaque terroriste du site gazier de Tiguentourine, en 2013, s’ouvrira le 27 mai prochain, au tribunal criminel de Dar El-Beïda à Alger. Cette attaque perpétrée par 33 terroristes avait causé la mort de 37 personnes, dont des étrangers.

Selon des sources judiciaires, le dossier de cette affaire qui avait endeuillé l’Algérie, a été scindé en deux parties. La première concerne les accusés en détention provisoire, au nombre de quatre, qui seront jugés devant le tribunal criminel de Dar El-Beïda. La seconde partie concerne les accusés en fuite, dont le dossier est toujours en cours d’instruction.

Appartenance à un groupe terroriste armé…

Les accusés, de nationalités algérienne, marocaine, tunisienne et libyenne, sont poursuivis pour « appartenance à un groupe terroriste armé, prise d’otages, homicides volontaires avec préméditation et guet-apens et détérioration de biens de l’État ». Il s’agit de A. Derouiche, alias Abou Al-Bara, Keroumi Bouziane, connu sous le pseudonyme de Redouane, Laroussi Derbali et Bouhafs Djaâfar.

Pour rappel, l’attaque du site gazier de Tiguentourine, qui employait 790 personnes dont 134 de 26 nationalités différentes, avait été menée par un groupe armé appelé « Les signataires par le sang ». Dirigé à l’époque par Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar, ce groupe avait été neutralisé lors d’un raid conjoint des forces françaises et américaines en Libye.

Les Signataires par le Sang : un groupe terroriste djihadiste

Les Signataires par le Sang, également connus sous le nom de « Ceux qui signent par le sang » ou « El-Mouaguiine Biddam » en arabe, étaient un groupe armé djihadiste d’inspiration salafiste. Fondé en décembre 2012 par Mokhtar Belmokhtar, un vétéran du terrorisme dans la région du Sahel, le groupe a émergé lors de la guerre civile malienne.

Le groupe terroriste s’est tristement illustré par leurs actions violentes et meurtrières. Parmi leurs actes les plus marquants, on peut citer la prise d’otages du complexe gazier In Amenas à Tiguentourine, Algérie (janvier 2013): Cette attaque audacieuse a entraîné la mort de 37 personnes, dont des otages étrangers, et a marqué le début de la notoriété du groupe. Il y a aussi les attentats d’Arlit et de Gao, Mali (mai 2013).

Fusion avec le Mujao et création du groupe Al-Mourabitoune

Ces attaques simultanées contre des sites militaires et civils ont causé de nombreux dégâts et pertes humaines. En vue de renforcer leur position et d’étendre leur influence, les Signataires par le Sang ont fusionné avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), créant ainsi le groupe Al-Mourabitoune. Le groupe a connu un déclin notable après la mort de Mokhtar Belmokhtar en 2013, puis sa fusion avec le Mujao.

Al-Mourabitoune a lui-même été affaibli par des opérations militaires conjointes et des dissensions internes, conduisant à sa fragmentation en 2015. Malgré sa courte existence, les Signataires par le Sang ont laissé une empreinte indélébile dans la région du Sahel. Leurs actions violentes ont causé d’immenses souffrances et instabilité, contribuant à l’escalade du conflit dans la région.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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