La justice égyptienne a ordonné ce jeudi aux autorités pénitentiaires de remettre en liberté Hosni Moubarak, a indiqué une source gouvernementale, rapportent les médias locaux.
Un tribunal du Caire avait accepté mercredi la demande de libération conditionnelle de l’ancien chef d’Etat dans une affaire de corruption qui le maintenait sous les verrous. Hosni Moubarak était soupçonné d’avoir détourné 1,5 millions d’euros. Une somme qu’il a remboursé, selon le tribunal, justifiant sa décision.
Toutefois même s’il est libéré, l’armée a précisé qu’il sera en résidence surveillée. Hosni Moubarak attend également d’être jugé pour le meurtre de 800 manifestants, tués lors du soulèvement contre son régime en février 2011. Il est soupçonné d’avoir ordonné à la police de tirer sur ces derniers.
Histoire d’Hosni Moubarak
Hosni Moubarak, né le 4 mai 1928 et décédé le 25 février 2020, a été une figure centrale de la politique égyptienne et arabe pendant près de trois décennies. Montant au pouvoir en 1981 après l’assassinat d’Anouar el-Sadate, Moubarak a dirigé l’Égypte en tant que président jusqu’à sa démission en 2011, suite aux soulèvements populaires de la révolution égyptienne qui faisaient partie du Printemps arabe. Sous son régime, l’Égypte a maintenu une stabilité relative et a joué un rôle de médiateur clé dans les affaires du Moyen-Orient, en particulier dans le processus de paix israélo-palestinien.
Cependant, son règne a également été marqué par des accusations de corruption, de répression politique, et de violation des droits de l’homme, menant à une demande croissante de réformes démocratiques. La fin de sa présidence a été marquée par d’importantes manifestations populaires exigeant le changement et la fin de l’autoritarisme, aboutissant à sa démission et à un moment décisif dans l’histoire contemporaine de l’Égypte. Après sa chute, Moubarak a été jugé pour diverses charges, y compris la corruption et le rôle dans la mort de manifestants, reflétant les complexités et les défis de son héritage politique.
