Ebola : la barre des 1500 décès franchie en RD Congo


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Ebola epidemie

La situation épidémiologique de la Maladie à Virus Ebola en date du 24 juin 2019 montre que depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.265, dont 2 171 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.522 décès (1 428 confirmés et 94 probables) et 626 personnes guéries. 296 cas suspects en cours d’investigation.

L’épidémie actuelle du virus Ebola, qui a enregistré plus de 2 100 cas et plus de 1 500 décès en un peu plus d’un an, est la deuxième en importance de l’histoire, en dépit de la disponibilité récente d’un vaccin expérimental efficace. L’épidémie qui sévit dans les régions de l’est de la République démocratique du Congo et qui est arrivé récemment en Ouganda se propage en grande partie à cause de la violence et de l’insécurité liée à des attaques de milices armées qui rendent la population locale plus difficile à vacciner. Centré sur trois sites du Nord-Kivu – Beni, Mangina et Butembo est difficile à gérée par l’Organisation mondiale de la santé et le ministère de la Santé de la RDC.

Par ailleurs, après la mort de deux personnes en Ouganda il y a deux semaines, les autorités reconnaissent qu’elles ont du mal à identifier et à suivre les cas dans la ville de Butembo, dans le nord-est du pays le long du parc des virunga près de l’Ouganda. Dans ces campagnes dominées par la milice Mai Mai et où une population très mobile émerge, l’idée que le virus Ebola existe, un complot alimenté par certains candidats politiques lors des élections nationales de l’année dernière reste fortement ancrée.

La ville a été témoin d’agressions armées contre des centres de traitement du virus Ebola, du meurtre d’un médecin de l’OMS et de fréquentes attaques contre des équipes de vaccination.

Enfin, alors même que le vaccin produit par Merck  a fait preuve de son efficacité, après 10 mois d’épidémie, seulement 130 000 personnes ont été vaccinées car les stock de vaccins sont limités et il n’est utilisé que chez les contacts des cas connus d’Ebola, ainsi que chez les infirmières, les médecins et d’autres personnes dont le travail est susceptible de les exposer au virus. Avec la forte mobilité des personnes dans la région, de nombreuses personnes exposées au virus ne sont donc pas vaccinées.

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