Ebola en RDC : vers une urgence sanitaire mondiale ?


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Ebola en RDC : vers une urgence sanitaire mondiale ?

Le Congo confirme 33 cas d’Ebola au cours de la dernière semaine et 24 décès. L’Organisation mondiale de la santé devrait rapidement se réunir pour déterminer si l’épidémie constitue une urgence sanitaire mondiale.

Le Congo a confirmé 33 cas d’Ebola au cours de la semaine dernière, et parmi ceux qui ont  contracté le virus depuis le 8 octobre, 24 sont décédés portant à 139 personnes le nombre de morts depuis la déclaration du foyer actuel, le 1er août dernier, alors que 214 personnes auraient contracté le virus. Une situation qui se détériore et des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doivent se réunir pour décider si l’épidémie représente une urgence de santé publique pouvant amener à une urgence sanitaire mondiale.

Un comité pourrait être amené à faire des recommandations sur la manière de gérer l’épidémie, qui pourrait s’étendre au-delà de la République démocratique du Congo et s’étendre à l’Ouganda et au Rwanda voisins (lire l’article :L’OMS s’inquiète d’un développement du virus Ebola hors de la RD Congo). Le Congo a en effet connu 10 épidémies d’Ebola, mais c’est la première fois que la maladie apparaît près de la frontière avec l’Ouganda, où les personnes et marchandises se croisent augmentant les prolifération des foyers de la maladie.

Par ailleurs, le foyer d’Ebola est situé dans une zone en proie au conflit, rendant d’autant plus difficile le travail des employés de santé : « Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que plusieurs facteurs pourraient se combiner au cours des prochaines semaines et des prochains mois pour créer les conditions d’une catastrophe », a déclaré Peter Salama, chef de la réponse d’urgence de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève après la mort de 21 personnes dans une attaque lancée samedi par les rebelles des forces alliées dans la ville de Beni, une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, près du Parc National des Virunga et proche de l’épicentre de la maladie.

La fièvre hémorragique mortelle, qui se propage par contact avec des liquides organiques, provoque de la fièvre, des vomissements et une diarrhée, une insuffisance hépatique et rénale et, dans certains cas, des saignements internes et externes.

Enfin, ce week-end, Leila Zerrougui, responsable de la mission de maintien de la paix des Nations Unies a annoncé qu’un employé des Nations Unies avait été contrôlé positif au virus Ebola dans l’est de la République Démocratique du Congo. C’est la première fois que cela arrive au cours de l’épidémie actuelle (lire l’article : Ebola : un employé des Nations Unies testé positif en République démocratique du Congo).

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