Des cas de méningite chez les pèlerins revenus de La Mecque


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Drapeau de l'Arabie Saoudite
Drapeau de l'Arabie Saoudite

Plusieurs cas de méningite ont été détectés chez des pèlerins français de retour de La Mecque (Arabie Saoudite) ou des personnes ayant eu un contact avec certains d’entre eux. Après la France, la contamination risque de toucher les pèlerins de retour sur le sol africain.

Des pèlerins Français, mais aussi Africains, sont susceptibles de développer une certaine forme de méningite, suite à leur voyage à la Mecque. La vaccination contre la méningite à méningocoque A est exigée à l’entrée du territoire saoudien. Mais sur les cas rencontrés en France ces derniers jours on a noté l’apparition d’un autre séro groupe, moins courant : le W 135. Cette souche mutante de méningocoque existe en France, mais chez des sujets « fragiles et en déficit humanitaire » explique Jean-Michel Alonso de l’Institut Pasteur. Or, tous les cas détectés en France ont la même souche.

« Reste à savoir où et par qui s’est déclenchée cette infection », continue M. Alonso car « on ne sait rien pour l’instant sur un déclenchement possible à La Mecque ». En France, les premiers cas ont été repérés autour des 18 et 21 mars dernier, et la Direction générale de la santé a vite réagi en recommandant à tous les pèlerins revenus de La Mecque depuis le 16 mars et à leurs proches, de consulter un médecin dans les meilleurs délais pour que leur soit prescrit un traitement préventif.

Le problème, à présent, est de faire passer le message en Afrique. Cinq à six millions de personnes ont effectué le pèlerinage cette année, dont une grande partie vient du continent africain. Ce qui pose le problème de l’installation sur ce continent d’un clone nouveau. Comment éviter la contamination sur un continent déjà fortement touché par la méningite à méningocoque A, et dont la population est dans un mauvais état nutritionnel ? Le vaccin existe, mais n’est pas commercialisé, souligne M. Alonso, d’où la nécessité pour l’OMS de mettre en place une cellule de crise. Les pèlerins concernés doivent de toute urgence se rendre à l’hôpital ou au dispensaire pour éviter de mettre leur vie, et celle de leurs proches en danger.

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