Cubongo : « Porter et soutenir la diversité musicale et culturelle »


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Cubongo
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Cubongo s’est confié à Afrik.com, à l’occasion de la sortie du très attendu single « Naza ». Dans cet entretien, l’artiste et producteur cubain revient sur ses débuts dans la musique, sa démarche identitaire, son lien avec le Congo et sa collaboration avec Taly Diampovesa.

Entretien

Parlez-nous un peu de vos débuts dans la musique

lorsque j’ai voulu commencer à composer et à produire de la musique de manière sérieuse, j’ai compris qu’il fallait que je m’entoure de professionnels. J’ai alors rencontré Maxime Calcio à Toulouse, qui est multi-instrumentiste et qui m’accompagne sur tous mes projets. J’étais encore novice à ce moment-là, il a alors partagé son expérience avec moi et pris le temps de m’orienter dans les bonnes directions.

Arrivé à Paris, après des mois de recherches et d’échecs, je rencontre Taly. C’est là que je décide de créer ce trio qui fonctionne, musicalement et humainement, très bien !

Pourquoi avoir choisi le nom de Cubongo ?

Cubongo, c’est l’association entre Cuba et Congo. J’ai choisi ce pseudo en référence à mes recherches universitaires sur la rumba congolaise et la sono mondiale en France.

En écoutant votre musique, on sent que votre démarche est plutôt identitaire…

La musique est pour moi une manière de porter et de soutenir la diversité musicale et culturelle. Par mes études universitaires, j’ai beaucoup appris sur l’altérité et sur les représentations de la diversité dans la musique. C’est un sujet de mémoire qui s’est ensuite  transformé en véritable engagement, que j’exprime au travers de mes rencontres et de mes pratiques musicales.

Quelle appréciation faites-vous de votre récent single « Naza » avec Taly ?

Il était important pour nous de nous essayer à un style plus dansant et festif. Je pense que l’objectif est atteint, notamment avec un refrain qui reste en tête. Pour moi, c’est le meilleur morceau et le plus accessible qu’on ait fait.

Sur le sujet : Le single « Naza » de Cubongo et Taly Diampovesa, une expression des singularités

Comment avez-vous rencontré Taly ?

J’ai rencontré Taly lors d’une répétition de Gospel. Ça faisait quelques mois que je cherchais une voix. J’ai décidé d’envoyer un mail à une chorale amatrice, un peu par hasard, pour savoir si je pouvais venir écouter leurs choristes. Je m’y suis rendu un soir, après l’université. Après 30 minutes, je n’étais vraiment pas convaincu. J’étais sur le point de partir, quand Taly est finalement apparue dans la salle. Et c’est à partir de ce moment que notre collaboration a débuté. Au-delà de notre collaboration dans la musique, c’est aussi une amitié que l’on peut décrire, d’une certaine manière, comme la découverte de l’autre, avec la musique comme dénominateur commun.

Quels liens entretenez-vous avec les Antilles et la République Démocratique du Congo ?

Tout a commencé avec Taly et nos premières chansons en Lingala. A ce moment-là, j’étais en Master de musicologie et j’ai donc décidé d’utiliser ce que je faisais avec Taly pour mes recherches universitaires. Débute alors la découverte de la rumba congolaise et de nombreux répertoires par le biais de l’université et de la pratique musicale avec Taly. Aujourd’hui, je continue à me spécialiser et à soutenir la circulation de ces musiques par mon investissement dans le festival Rares Talents fondé par Hilaire Penda, à Montreuil.

Quelles sont les projets de Cubongo ?

Continuer à explorer des genres musicaux et surtout à soutenir la diversité musicale et culturelle dans le paysage sonore français !

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