Coupe du monde des clubs 2025 : l’Espérance, le Wydad et Al Ahly éliminés, seuls les Sundowns gardent espoir


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Coupe du Monde des Clubs 2025
Coupe du Monde des Clubs 2025

La phase de groupes de la première Coupe du monde des clubs à 32 équipes va s’achever avec un bilan négatif pour l’Afrique. Trois des quatre représentants du continent sont déjà éliminés dès le premier tour après la dernière journée fatale : l’Espérance de Tunis battue par Chelsea (3-0), Al Ahly tenu en échec par Porto (4-4) et le Wydad Casablanca déjà sorti depuis dimanche. Seuls les Mamelodi Sundowns conservent une mince chance de qualification ce mercredi soir face à Fluminense.

Dans la nuit du 24 au 25 juin au Lincoln Financial Field de Philadelphie, l’Espérance de Tunis a vu ses rêves s’envoler face à Chelsea. Les Blues ont assuré leur qualification en huitièmes de finale avec une victoire sans appel 3-0, grâce aux buts de Tosin Adarabioyo, Liam Delap et Tyrique George.

Privés de leur maître à jouer Youcef Belaïli (suspendu), les Tunisiens ont résisté en première période avant de craquer face à la supériorité technique et physique des Anglais.
Cette défaite scelle l’élimination de l’Espérance, qui termine troisième du groupe D avec 3 points. Pourtant, les Sang et Or avaient créé la surprise lors de la deuxième journée en battant Los Angeles FC (1-0), devenant le premier club arabe à remporter un match dans ce nouveau format de Coupe du monde des clubs.

Parallèlement, Al Ahly et le FC Porto se sont livrés un festival offensif spectaculaire qui s’est soldé par un match nul 4-4. Les Égyptiens ont pris l’avantage à quatre reprises grâce à un triplé de Wessam Abou Ali et un but de Mohamed Ali Ben Romdhane, mais ont été rejoints à chaque fois par des Portugais tenaces. La derniére égalisation de Pepê à la 89e minute a brisé les derniers espoirs du club le plus titré d’Afrique.

Avec seulement 2 points au compteur, Al Ahly termine quatrième de son groupe et quitte la compétition par la petite porte, malgré des performances honorables qui ont montré que le géant égyptien pouvait rivaliser avec l’élite mondiale.

Le Wydad Casablanca avait déjà scellé son destin dimanche en s’inclinant lourdement 4-1 face à la Juventus Turin. Après avoir résisté courageusement à Manchester City lors de la première journée, les Marocains n’ont rien pu faire face aux deux mastodontes européens de leur « groupe de la mort ». Malgré un but de Thembinkosi Lorch contre la Juventus, le Wydad termine dernier avec 0 point.

Le dernier march face à Al-Aïn se disputera donc pour l’honneur.

Le dernier espoir : Mamelodi Sundowns face à leur destin

Les Mamelodi Sundowns restent l’unique espoir africain de qualification pour les huitièmes de finale. Après avoir offert au continent sa première victoire du tournoi contre Ulsan Hyundai (1-0), les Sud-Africains ont livré un match épique face au Borussia Dortmund. Dans un duel haletant à Cincinnati, ils se sont inclinés 4-3 après avoir montré un courage admirable, revenant de 4-1 à 4-3 en fin de match.

Ce mercredi soir, tout se joue pour les champions d’Afrique du Sud. Face à Fluminense, leaders du groupe F avec 4 points, ils doivent absolument l’emporter pour espérer se qualifier. Un simple match nul ne suffirait pas, sauf en cas de défaite improbable de Dortmund face à Ulsan Hyundai, déjà éliminé.

Un bilan qui interroge l’avenir du football africain

Ces résultats révèlent l’ampleur du chemin à parcourir pour combler l’écart avec l’élite mondiale. Le tirage au sort n’a certes pas souri aux représentants africains, tous logés dans des groupes relevés avec des géants européens et sud-américains. Mais au-delà de la malchance du tirage, les performances révèlent un manque de profondeur d’effectif et de régularité technique face à des adversaires mieux armés.

Quelques lueurs d’espoir subsistent néanmoins : la victoire initiale de Mamelodi Sundowns qui a montré la voie, l’exploit de l’Espérance contre Los Angeles FC, ou encore le spectacle offert par Al Ahly face à Porto. Ces matchs prouvent que le football africain peut rivaliser ponctuellement avec l’élite, mais peine encore à maintenir ce niveau sur la durée.

Cette première participation à une Coupe du monde des clubs élargie, bien qu’amère, doit servir de catalyseur pour repenser le développement du football continental. L’objectif pour les prochaines éditions sera de transformer ces éclairs en performances régulières, seul moyen de briguer une place parmi l’élite mondiale du football de clubs.

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Amadou Atar est une référence dans le monde du football africain. Il est précis et objectif dans ses articles, même si on ne peut lui enlever un penchant historique pour le mythique club français de Saint-Etienne où sont passés plusieurs des plus grands joueurs africains de l'histoire
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