Corruption à l’IAAF, Diack-fils mouillé : à Rabat, Mohammed VI tremble


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Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

C’est un véritable cauchemar que vivent les occupants du palais de Rabat, notamment le roi Mohammed VI et sa famille qui se retrouvent au cœur du scandale de l’IAAF, objet d’un procès ouvert contre un principal prévenu, Lamine Diack, ancien patron de l’Athlétisme mondial.

Le cadeau de trop, serait-on tenté de dire, en ce qui concerne l’implication du Maroc dans cette affaire qui se passe loin du royaume et à laquelle le nom du roi Mohammed VI ne devait en aucun cas être mêlé. Et c’est pourtant le cas. Cette Cartier vient de jeter le trouble sur le palais de Rabat. Acquise par le Sénégalais Papa Massata Diack, fils de l’ancien patron de l’IAAF, ce joyau airait été localisé au bras d’une nièce de Mohammed VI, et qui pourrait être Lalla Soukaïna, la fille de Lalla Meryem, qui elle, est sœur du souverain.

Le problème est que cet argent, qui a servi à acheter cette Cartier localisée à Rabat, proviendrait des sommes frauduleuses encaissées par le fils de Lamine Diack, dans le cadre de la corruption démantelée au cœur même de l’Athlétisme mondial, alors qu’il était question de dissimuler des preuves de dopage d’athlètes russes. Il a fallu tout juste deux jours de procès pour que des révélations jaillissent, enfonçant le patron de l’agence Pamodzi, spécialisé en marketing et en consulting, Papa Massata Diack.

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Alors que le tribunal de Paris auditionnait, mercredi 10 juin 2020, l’ancien conseiller juridique de Lamine Diack, Habib Cissé puisque c’est de lui qu’il s’agit, qui était aussi présent au procès, a enfoncé Papa Massata Diack. Selon des infos données par Iradio, Habib Cissé a nié avoir été le conseiller de Lamine Diack, mais plutôt celui de l’IAAF. « Je n’ai jamais été mandaté par Lamine Diack pour négocier le nébuleux. Je n’ai jamais conseillé Lamine Diack dans ses affaires personnelles », s’est-il défendu.

Contestant avoir participé à ralentir des procédures de sanction ou de suspension d’athlètes russes, Habib Cissé, insiste n’avoir été qu’un assistant juridique sur la négociation des contrats anti-dopage avec les différentes fédérations, dans le cadre des championnats du monde d’athlétisme en août 2013 à Moscou.

Selon le tribunal, Habib Cissé et Gabriel Dollé avaient donné leur accord pour que les athlètes russes participent aux JO-2012 et aux Mondiaux de 2013. Ces athlètes allaient par la suite écoper d’une suspension provisoire après les championnats de Moscou. Habib Cissé, qui faisait face à la juge, qui a pris le soin de lui rappeler qu’il avait reconnues les accusations à son encontre lors de l’enquête préliminaire, a fini par craquer et balancer Papa Massata Diack, pour qui, confesse-t-il, il avait négocié le jackpot de 600 mille euros.

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De très graves accusations qui corroborent les conclusions de l’enquête indiquant que lors de ses shoppings de folie avec le pactole glané lors de ces compétitions au goût de fraude, de dopage et de corruption, Papa Massata Diack avait acquis une Cartier localisée au bras d’une nièce de Mohammed VI.

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