Coopération franco-camerounaise : 45 millions d’euros pour soulager les populations de l’Extrême-Nord du Cameroun


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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian

Déjà des promesses fermes de la France pour soutenir le Cameroun dont l’Extrême-Nord subit les affres de Boko Haram. Jean-Yves Le Drian prend l’engagement au nom de son pays d’appuyer le gouvernement camerounais avec une aide de 45 millions d’euros destinés à la région sinistrée.

En visite au Cameroun depuis le 23 octobre, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu à Maroua, capitale de l’Extrême-Nord. « Nous sommes à vos côtés dans la lutte contre le terrorisme. Cet engagement est aussi un engagement financier », a laissé entendre le patron du Quai d’Orsay au sortir d’une rencontre avec les responsables politiques et sécuritaires. A cette occasion, l’homme d’Etat a annoncé une aide de 45 millions d’euros de son pays pour financer des infrastructures (amélioration de la voirie, distribution d’eau et système d’assainissement de Maroua), mais également la formation professionnelle, l’agriculture, la santé et l’éducation dans cette région du Cameroun.

Régulièrement frappée depuis 2014 par la secte islamiste Boko Haram née au Nigeria voisin en 2009, la région est en proie à une insécurité totalement nuisible à son économie. Les échanges transfrontaliers et le tourisme qui nourrissaient cette économie ont complètement chuté. Le bilan humain est lourd ; des milliers de morts, 423 835 déplacés selon La Croix Rouge, sans oublier l’afflux d’environ 60 000 réfugiés nigérians qui fuient l’organisation terroriste

Malgré la mobilisation totale de l’armée camerounaise, Boko Haram continue de faire des victimes. Hier jeudi 24 octobre, jour où Jean-Yves Le Drian était à Maroua, deux militaires camerounais en patrouille à moto sont tombés dans une embuscade tendue par les membres du groupe terroriste dans la localité de Tourou, non loin de la frontière avec le Nigeria, région de l’Extrême-Nord. Le caporal Bibi Nnimo a perdu la vie tandis que son collègue, Moussa Gouté, blessé a pu s’échapper et rejoindre le poste militaire.

Cette aide, si elle va effectivement dans la destination prévue pour elle, contribuera sans doute à soulager un tant soit peu les populations. Mais trouver des solutions efficientes et durables pour éradiquer l’hydre serait nettement mieux. C’est l’équation qui reste encore difficile à résoudre.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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