Centrafrique : meeting de l’opposition empêché à Bangui, deux blessés


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Faustin-Archange Touadéra
Faustin-Archange Touadéra

À Bangui, le meeting de l’opposition prévu samedi a été empêché par des jeunes accusés d’être manipulés par le parti au pouvoir. Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution dénonce un climat de répression et appelle à la mobilisation avant la présidentielle de décembre.

Prévu pour dénoncer les conditions de vie et la réforme constitutionnelle, le meeting du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a été empêché samedi à Bangui. Le rassemblement de l’opposition, initialement prévu sur le terrain de l’UCATEX, n’a finalement pas eu lieu. Selon des témoins, des militants de l’opposition ont été empêchés d’accéder au site où se tenait, selon certains, un match de football programmé de longue date.

Une manifestation annulée à la dernière minute

Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) réfute cette version. Son coordonnateur, Crépin Mboli Goumba, accuse le parti au pouvoir, le MCU, d’avoir mobilisé des nervis pour empêcher la tenue du meeting. « Nous avons tout fait dans les règles, en informant le ministère de l’Administration du territoire, le ministère de l’Intérieur et la MINUSCA. Malheureusement, nos militants ont été agressés et deux d’entre eux sont à l’hôpital », a-t-il déploré.

Ce nouveau coup de force intervient dans un contexte politique déjà tendu. Le 4 avril dernier, l’opposition avait organisé une manifestation contre la nouvelle constitution autorisant le président Faustin Archange Touadéra à briguer un troisième mandat. Le BRDC voulait profiter du meeting pour dénoncer également la dégradation des conditions de vie dans le pays.

Une présidentielle sous haute surveillance

L’élection présidentielle est prévue pour décembre prochain, mais la date officielle n’a pas encore été annoncée. Le BRDC promet de maintenir la pression et de mobiliser ses partisans pour dénoncer ce qu’il qualifie de dérives autoritaires.

L’opposition et la société civile restent mobilisées face à ce qu’elles considèrent comme une instrumentalisation du calendrier électoral par le pouvoir en place.

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