Careers in Africa : le recrutement qui « transforme le désir de rentrer en réalité »


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Le sommet de recrutement « Careers in Africa » s’est tenu du 16 au 18 avril, à Neuilly-sur-Seine, en région parisienne. Organisé par la société britannique Global Career Company, l’événement devait permettre aux professionnels et aux jeunes diplômés africains dans les domaines de la finance, l’ingénieurie, la gestion… de rencontrer des représentants d’entreprises proposant des emplois en Afrique. Reportage.

Dans un salon du prestigieux hôtel Marriott de Neuilly-sur-Seine, une foule de candidats stressés, cv en main, fait la queue pour rencontrer les DRH d’entreprises telles que TOTAL, SIEMENS, LAFARGE et beaucoup d’autres. Ils ont un seul objectif : convaincre. Le sommet « Careers in Africa », de la société britannique Global Careers Company, s’est tenu pour la première fois à Paris du 16 au 18 avril 2010, après 5 années consécutives à Bruxelles. Son but était d’établir le contact entre les jeunes diplômés, les professionnels de la finance, de la gestion, des ingénieurs… à la recherche d’un emploi, et des représentants de grandes sociétés proposant du travail en Afrique.

Les postulants présents à l’ouverture du sommet vendredi soir (environ 500 préalablement sélectionnés sur environs 5000 candidatures), ont pu avoir la possibilité d’assister à une séance de networking (ou « réseautage », c’est-à-dire une rencontre avec les entreprises, des échanges de cv et plus, si affinités). Les samedi et dimanche étaient consacrés à des entretiens d’embauche (les entreprises ayant auparavant choisi quelques candidats et étudié les cv reçus le vendredi soir), ainsi qu’à la présentation des sociétés.

Une véritable opportunité pour l’emploi ?

Selon Béatrice Pasturel, responsable du département des affaires de la Global Career Company, le salon offre de véritables opportunités pour l’emploi. « La société Chevron (une compagnie pétrolière, ndlr) avait même demandé à avoir une imprimante dans son bureau durant un précédant sommet, pour imprimer directement les contrats d’embauche, mais, précise-t-elle, il est difficile de chiffrer le nombre exact d’emplois générés, étant donné que beaucoup de propositions d’embauche se font après, en dehors du cadre du sommet ». Pour Thierry, 31 ans, candidat, les possibilités d’embauche sont bien réelles « j’ai un ami qui a été recruté à l’issue du sommet qui s’est tenu à Bruxelles il y a deux ans, confie-t-il, c’est lui qui m’a conseillé de déposer ma candidature ».

Les entreprises y trouvent aussi leur compte. Patricia Moreno, « recrutment manager » de la société de téléphonie TIGO (6ème mondiale) est catégorique : « On a besoin de talents afin de développer notre potentiel et en même temps de donner des opportunités d’emploi aux Africains parlant français ».

Et l’initiative plaît. « Avec la conjoncture actuelle, beaucoup de candidats veulent rentrer en Afrique. Ce sommet transforme un désir de rentrer en réalité. On a même reçu des emails de remerciement », explique Beatrice Pasturel. De plus les sociétés reviennent. Et les candidats sont satisfaits. Chantal, 40 ans, comptable dans une société américaine, qui souhaite trouver un travail dans la finance en Afrique, considère que « c’est une très bonne expérience ».

La société Global Career Company a été créée il y a 8 ans pour répondre aux besoins en candidats diplômés en Afrique du Sud. La société s’est alors élargie et organise des sommets dans plusieurs grandes villes telles que Londres, Sao Paulo, New York… Les précédents sommets francophones s’étaient tenus à Bruxelles, « mais on s’est rendu compte que la majorité des candidats venaient de France, donc on s’est installé à Paris », précise la responsable du département des affaires. Le succès de la première édition dans la capitale française est tel, qu’il est déjà prévu d’autres sommets dans les années à venir.

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Consulter:

 Le Site de Global Careers Company

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