
Depuis quelques années, le Ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), ayant respectivement à leur tête, Narcisse Mouelle Kombi et Samuel Eto’o, sont « à couteaux tirés ». Ce climat morose qui règne entre ces deux institutions, à en croire certains amoureux du ballon rond, serait à l’origine des contre-performances de toutes les équipes nationales de football, masculines comme féminines. Cela s’observe même lors des préparatifs des rencontres internationales, où il y a toujours deux camps. L’un du côté du Minsep et l’autre du côté de la Fecafoot.
Avant la tenue de son Assemblée générale élective prévue le 29 novembre prochain, à Yaoundé, la Fecafoot avait adressé une correspondance au Ministre des Sports et de l’éducation physique, lui demandant de désigner deux représentants à cette assise. Narcisse Mouelle Kombi a lui écrit : « je suis au regret de vous annoncer qu’en l’état actuel de la situation, il m’est impossible d’accéder à cette demande, qui apparaît en contradiction flagrante avec les recommandations contenues dans la correspondance que je vous ai adressée le 21 août dernier ». Malgré cette correspondance du ministère de tutelle (Minsep), laquelle marque à la fois sa désapprobation et l’interdiction de la tenue de cette assise. La Fecafoot de son côté, est déterminée d’aller jusqu’au bout. Autrement dit, elle entend, contre vents et marées, tenir son Assemblée générale élective, le 29 novembre prochain. D’où l’invitation des émissaires de la Fifa (Fédération internationale de football association) et de la Caf (Confédération africaine de football).
Qu’est-ce que le Minsep reproche à la Fecafoot ?
Le Ministère des Sports et de l’éducation physique recommande en guise de préalable au bureau sortant de la Fédération camerounaise de football, de prendre des dispositions idoines en vue de régler tous les aspects contentieux et litigieux et d’aplanir toutes les irrégularités décriées. En clair, le Minsep reproche au bureau sortant de la Fécafoot, d’avoir lancé un processus électoral en dehors du cadre légal et des règles convenues, ignorant ainsi la tutelle ministérielle. Les manquements reprochés incluent le non-respect des textes de 2021, la non-conformité juridique des suspensions arbitraires de candidats, et des exclusions injustifiées de clubs, créant une situation de tension et un risque de troubles à l’ordre public sportif.
Pour le catéchiste Simon Bilogbo, « la force de Dieu est fondée sur l’amour. Cet amour qui prône la paix, la tolérance, l’entente, l’assistance, le partage, bref, le bien-être de l’être humain. Pourquoi ne pas suivre ce bel exemple du Créateur du ciel et de la terre et de tout ce qui s’y trouve ? Que gagne-t-on en attachant son cœur ? En voyant son prochain souffrir ? Sachons lâcher ce qui nous retient ! Car, cette situation somme toute désolante, ternit l’image de notre pays »
« Si ton frère te dépasse, prends courage, tu portes son sac, car, cela y va aussi de ton bien », ajoute-t-il.
« L’élimination des Lions indomptables du Cameroun à la prochaine coupe du monde de football masculin, prévue en 2026, je l’attribue au Minsep et à la Fécafoot, qui, ça date déjà, se regardent « en chien de faïence ». Pour ma part, ce bruit ne s’arrête pas dans les bureaux de ces deux institutions, mais, ça infecte aussi les acteurs (joueurs), qui ne demandent qu’un climat serein. Qu’attend donc la présidence pour mettre fin à cette situation, qui n’honore pas du tout notre pays ? s’insurge l’encadreur sportif Serges U.
« Le 13 novembre dernier, lors du match de football qui opposait le Cameroun à la RDC (République démocratique du Congo). Quand la RDC avait marqué son but, dans le temps additionnel, j’étais tombée évanoui. Et pour quelle raison ? Parce que j’avais vu mon projet de voyage dans l’un des trois pays d’accueil (Etat-Unis, Canada et Mexique), pour la grand-messe footballistique, s’estomper. Je ne sais pas, si cette date s’effacera un jour dans ma mémoire », déclare l’esthéticienne Madeleine D.
« En si peu de temps, le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, a fait beaucoup de choses. Il en a encore à faire. Mais, les ennemis du changement et du développement tapis dans l’ombre, ne cessent de lui mettre les bâtons dans les roues. Ces derniers utilisent tout ce qu’ils ont comme relations, pour atteindre leurs objectifs. Ils ignorent que la vraie magie, c’est le travail et la persévérance », conclut-elle.
« Autrefois, nos équipes nationales de football (masculine et féminine) brillaient de mille feux. La raison était qu’il y avait de l’entente, d’abord au niveau des institutions en charge des questions sportives, ensuite des acteurs. A la veille de chaque rencontre internationale, il y avait toujours l’union sacrée autour de nos équipes. Cela se ressentait dans l’engagement ( le Hémle/fighting spirit/esprit combatif) des acteurs dans les aires de jeu. Mais tel n’est pas le cas aujourd’hui. Cela ne peut que produire ce que nous connaissons de nos jours, je veux dire, nous allons d’échecs en échecs », indique le diacre Sylvain Maouk.
« Retenons que le Seigneur ne peut pas envoyer les bénédictions là où il y a du désordre ! Alors, que le calumet de la paix soit le plus tôt possible allumé. Ainsi donc, le développement, tant attendu de notre sport roi (football), la seule chose qui nous reste et qui nous unit, sera au rendez-vous », ajoute-t-il.




