Cameroun : la ville de Douala attend toujours son Tramway


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Tramway (illustration)
Tramway (illustration)

A l’instar du Nigeria et du Sénégal en Afrique de l’Ouest, le Cameroun a entrepris d’optimiser les offres de transport public dans ses grandes villes, afin de faciliter la mobilité urbaine. Mais qu’est-ce qui cloche au Cameroun ?

Tenez ! Le projet de construction d’un Tramway au Cameroun remonte à 2011 pendant la campagne présidentielle. Plus de cinq ans après le scrutin, ce projet est dans les oubliettes. Ce n’est qu’en juillet 2016 qu’il est remis à l’ordre du jour avec la signature du protocole d’entente entre le Cameroun et les groupes belgo-turc Iristone et ILCI. Ce protocole était axé sur l’exécution des études, du financement et de la construction de la ligne de 18 km dans la ville de Douala. Il a fallu attendre pratiquement 6 ans encore, pour que l’on en reparle.

«Les travaux de construction d’une ligne de tramway de 18 km démarrent en 2023. Ce projet de tramway vient de Douala 4ème jusqu’au carrefour Agip. Coût du projet 700 milliards de FCFA». C’est la quintessence du point de presse donné par Roger Mbassa Ndiné, maire de la ville de Douala, le mercredi 6 juillet 2022.

Afin de rendre disponible l’énergie électrique dont le tramway a grand besoin, et qui manque au Cameroun, le projet a intégré la construction d’une centrale électrique autonome dans la zone industrielle de Bonabéri, dans la banlieue de la capitale économique. Cette infrastructure sera dotée d’une puissance au-delà des besoins d’exploitation du tramway, précise le consortium Iristone/ILCI.

«Pour ma part, le gouvernement a échoué sur le plan de la planification des villes. Fritz Ntone Ntone, ancien délégué du gouvernement avait fait la même annonce, nous avons attendu, en vain, la réalisation de ce projet. Cette fois-ci, Roger Mbassa Ndiné revient sur ce dossier. Peut-on y croire ? Surtout quand on sait que les routes sont endommagées par-ci, par-là. Et que sa mandature à ce poste est de cinq ans, il lui reste trois ans et la durée des travaux est de six ans. Nous sommes en droit de nous demander ce qui se cache derrière ce projet », déclare un riverain.

Lire : Cameroun : la surcharge, l’une des causes principales des accidents de la route

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