Burkina Faso : libération de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré


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Roch Marc Christian Kaboré, ancien Président du Faso
L'ancien Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré

Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo, a annoncé, ce mercredi 6 avril, la libération de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré. Ce dernier était arrêté depuis le 24 janvier, à la suite du coup d’Etat militaire, mené par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

C’est un ouf de soulagement pour ceux qui attendaient impatiemment la libération de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré. « Le gouvernement du Burkina Faso informe l’opinion nationale, qu’après les concertations entamées il y a un peu plus de trois semaines avec l’ancien Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, il a été décidé qu’il rejoindra, ce mercredi 6 avril 2022, son domicile à Ouagadougou », a annoncé, dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo,

Après son arrestation en marge du putsch militaire, des voix se sont levées pour exiger la libération de l’ancien homme fort du Faso. Le 25 mars, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a menacé « de sanctionner » les autorités de la transition, si elles ne libéraient pas Roch Marc Christian Kaboré, au plus tard le 31 mars. C’est désormais chose faite. Cette libération intervient pendant une période assez critique que traversent les nouvelles autorités du Burkina Faso.

Le rythme lent du régime Damiba

Depuis février, le régime Damiba fait l’objet de critiques en raison de la montée inquiétante du terrorisme, avec en toile de fond, des attaques signalées dans le Nord du pays. Face à cette situation, la junte militaire multiplie des initiatives pour changer la donne. C’est le cas de la mise en place d’une task-force pour rendre opérationnelle la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’annonce du dialogue avec les groupes armés. Selon de nombreux observateurs, « la libération de M. Kaboré est un signe d’ouverture politique de ce régime » qui, après avoir demandé le soutien de la CEDEAO, vient de faire un autre appel du pied à l’institution ouest-africaine.

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