Le gouvernement français a indiqué, ce mercredi, que les deux soldats français poursuivis pour agressions sexuelles sur mineurs au Burkina Faso devrait être rapatriés.
Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a annoncé, ce mercredi 2juille2015, que les deux militaires poursuivis pour agressions sexuelles sur mineures au Burkina Faso doivent être rapatriés en France dans les plus brefs délais. La ministre française de la Justice, Christiane Taubira, a assuré que des contacts avaient été noués avec la justice burkinabè afin de permettre un rapatriement rapide des deux mis en cause.
Alors que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait caché pendant plusieurs mois les cas de viols sur mineurs impliquant des soldats de l’armée française en Centrafrique, révélé en avril par le Guardian, cette fois, il n’aura pas tardé. Dès mardi soir, le ministre rendait publique cette nouvelle affaire.
« Des enfants qui sont français, bi-nationaux »
« Les faits sont assez clairs. La plainte a été portée immédiatement par le ministre de la Défense. Cela porte sur des enfants qui sont français, bi-nationaux dans un hôtel », a déclaré Stéphane Le Foll, précisant que le ministre de la Défense était déterminé à sanctionner les coupables, rapporte Le Figaro.
Le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, a été le premier a ouvrir une enquête sur ce dossier. L’ambassadeur de France à Ouagadougou a ensuite saisi la justice burkinabè tandis que le parquet de Paris a ouvert une enquête qui a été confiée aux prévôts de la gendarmerie, chargés des investigations sur les militaires en zone d’opérations extérieures.
« Les forces françaises sont engagées dans une lutte contre le terrorisme, ils sont là pour protéger les populations. C’est l’image de l’armée, c’est l’image de la France », a-t-il conclu. Près de 3 000 soldats français sont déployés au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane de lutte contre le terrorisme. Ils sont 220 au Burkina Faso. Les autres militaires sont présents en Mauritanie, au Mali, au Tchad et au Niger. Autour de 900 autres soldats sont en opération en Centrafrique.
L’opération française Barkhane en chiffre (infographie EMA):
