Burkina Faso : Ibrahim Traoré inaugure une usine de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso


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Inauguration de l'usine de transformation de tomates de Bobo-Dioulasso
Inauguration de l'usine de transformation de tomates de Bobo-Dioulasso

Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé ce samedi  30 novembre à l’inauguration de l’usine de transformation de tomates de Bobo-Dioulasso, une initiative phare du programme d’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire.

Dénommée la Société burkinabè de tomates (SOBTO), cette usine est la première concrétisation d’un projet ambitieux lancé par le gouvernement pour encourager l’entrepreneuriat populaire.

Une usine pionnière pour le développement endogène

Le lancement des travaux a eu lieu en septembre 2023, et environ un an plus tard, l’usine est devenue une réalité, produisant de la pâte de tomate sous la marque commerciale « A’diaa », un nom dérivé de la langue dioula signifiant « la saveur ».

Lors de la cérémonie d’inauguration le capitaine Ibrahim Traoré a exprimé sa grande satisfaction devant la presse, soulignant la mobilisation exceptionnelle des Burkinabè qui ont souscrit massivement à l’actionnariat populaire pour financer cette initiative. Le dirigeant burkinabè a réaffirmé sa conviction selon laquelle le développement du pays passera par des initiatives endogènes, soutenues par les citoyens eux-mêmes. « Le développement endogène est une doctrine. Il faut que tout le monde se l’approprie », a-t-il insisté.

Un projet d’envergure pour l’industrie et l’emploi

La construction de cette usine, implantée sur une superficie de 5 hectares, constitue un jalon important dans le processus d’industrialisation du pays. L’usine a une capacité de transformation de 100 tonnes de tomates par jour et ambitionne de satisfaire la demande nationale tout en garantissant une qualité irréprochable. Le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat Communautaire (APEC), Karim Traoré, a souligné que l’usine visait également à conquérir des marchés internationaux, offrant ainsi une perspective d’exportation pour les produits burkinabè.

L’un des atouts majeurs de ce projet réside dans la création d’emplois. En effet, l’usine génère 180 postes permanents directs, auxquels s’ajoutent près de 3 000 emplois indirects. Il est particulièrement remarquable que 75 % des emplois ont été attribués à des jeunes en début de carrière, contribuant ainsi à la réduction du chômage des jeunes, une priorité pour le gouvernement.

Un modèle de développement à reproduire

Le Président Traoré n’a pas manqué d’annoncer que cette usine n’était qu’une première étape. Dans les prochains mois, deux autres usines devraient ouvrir leurs portes
dans les villes stratégiques de Yako et Tenkodogo, respectivement dans les régions du Nord et du Centre-Est, renforçant ainsi le processus d’industrialisation du pays. Le chef de l’État a précisé que ces projets s’inscrivaient dans un objectif plus large de diversification de l’économie burkinabè et de réduction de la dépendance aux importations.

L’inauguration de cette usine de Bobo-Dioulasso constitue une avancée majeure pour l’entrepreneuriat communautaire au Burkina Faso, avec un modèle économique qui repose sur la mobilisation collective des ressources. Le Président du Faso a appelé tous les Burkinabè, et en particulier ceux qui demeurent sceptiques, à souscrire massivement à l’actionnariat populaire afin d’accélérer le processus de développement national.

Ce projet marque une étape décisive dans la stratégie de développement économique du Burkina Faso, visant à promouvoir l’industrialisation locale et la participation des citoyens dans les grandes entreprises du pays.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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