
Quelques jours après que le mali ait restitué les trois tonnes confisquées à Barrick Gold, le géant minier canadien a récupéré la gestion de son complexe aurifère de Loulo-Gounkoto après des mois de tensions avec Bamako.
Barrick gold a officiellement repris le contrôle opérationnel de sa mine d’or au Mali. C’est ce que dévoile une note interne de l’entreprise consultée par Reuters. Cette annonce marque un tournant dans le bras de fer qui opposait depuis plusieurs mois le géant minier canadien aux autorités maliennes.
Le complexe de Loulo-Gounkoto, situé dans l’ouest du pays près de la frontière sénégalaise, constitue l’un des actifs aurifères les plus importants d’Afrique de l’Ouest. Sa production représente une contribution majeure aux revenus d’exportation du Mali, pays enclavé du Sahel.
Une crise aux multiples rebondissements
Les relations entre Barrick et la junte militaire au pouvoir à Bamako s’étaient considérablement dégradées ces derniers mois. Le gouvernement malien avait multiplié les pressions sur les compagnies minières étrangères, exigeant une révision des contrats jugés défavorables aux intérêts nationaux.
Plusieurs cadres de Barrick avaient été interpellés fin 2024. Cette escalade avait provoqué une vive inquiétude dans le secteur minier international. L’entreprise avait dû suspendre partiellement ses activités tandis que des négociations s’engageaient avec les autorités.
Un accord dont les termes restent flous
La reprise du contrôle opérationnel suggère un accord entre les parties. Cependant, les conditions exactes de cet arrangement n’ont pas été rendues publiques. Le Mali réclamait notamment une part accrue des revenus miniers ainsi qu’un plus grand contrôle étatique sur l’exploitation des ressources naturelles. La semaine dernière, Bamako a restitué les réserves d’or confisquées au géant canadien.
Cette évolution intervient dans un contexte régional où plusieurs États africains cherchent à renégocier les accords conclus avec les multinationales du secteur extractif. Les pays africains estiiment que les termes historiques ne reflètent pas une juste répartition des bénéfices.




