Appel à la libération immédiate de Jean-Jacques Wondo Omanyundu : Un analyste belgo-congolais détenu à Kinshasa


Lecture 2 min.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Jean-Jacques Wondo Omanyundu

La famille de Jean-Jacques Wondo Omanyundu, analyste spécialisé dans les questions militaires et les conflits en République démocratique du Congo (RDC), a lancé un appel pour sa « libération immédiate et sans conditions ». Dans un communiqué publié dimanche, ses proches dénoncent une détention qu’ils qualifient d’« arbitraire et injustifiée ».

Jean-Jacques Wondo Omanyundu a été arrêté fin mai à Kinshasa, soupçonné d’être impliqué dans une tentative de coup d’État contre le président Félix Tshisekedi. Cette arrestation survient dans le contexte d’une attaque menée par des putschistes liés à l’opposant Christian Malanga, décédé lors de cette offensive.

« Nous avons été désagréablement surpris d’apprendre que Jean-Jacques Wondo a été interpellé et détenu par les services de renseignements militaires sur la base d’une photo prise en 2016, en Belgique, avec sieur Christian Malanga, dans une dynamique très éloignée du contexte actuel », indique la famille de Wondo. Cette photographie est désormais utilisée pour justifier la détention. Situation que ses proches jugent dénuée de fondement.

Depuis son arrestation, Wondo est détenu à la prison militaire de Kinshasa/Ndolo sans qu’un dossier répressif ne soit formellement ouvert à son encontre. « Ceci constitue une privation pure et simple des droits fondamentaux de Jean-Jacques Wondo », poursuit le communiqué familial, soulignant l’absence de preuves concrètes justifiant cette détention prolongée.

Des tensions croissantes en RDC

Les tensions politiques en RDC demeurent élevées, cinq mois après la réélection de Félix Tshisekedi. La tentative de coup d’État déjouée mi-mai par les Forces armées de la RDC a encore accentué ces tensions. Cette attaque, impliquant des « étrangers et des Congolais », visait notamment le domicile de Vital Kamerhe, futur président de l’Assemblée nationale, et le palais présidentiel.

Par ailleurs, l’est du pays est plongé dans une grave crise sécuritaire avec la rébellion M23, soutenue par le Rwanda, qui contrôle une grande partie de la province du Nord-Kivu. Cette situation renforce le climat d’instabilité et de suspicion à Kinshasa, rendant la situation de Jean-Jacques Wondo Omanyundu d’autant plus préoccupante.

La famille et les défenseurs des droits humains appellent à une intervention urgente pour garantir la libération de Wondo et le respect de ses droits fondamentaux, dans un contexte où la justice et la transparence semblent faire défaut.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News