
Ancré à Frais-Vallon, marqué par l’assassinat de deux de ses frères, Amine Kessaci transforme le deuil en combat politique et associatif contre le narcotrafic, faisant de ses racines algériennes et de son engagement républicain un exemple puissant pour la jeunesse française.
Né de parents algériens, Amine Kessaci a grandi dans le quartier de Frais-Vallon, dans le 13ᵉ arrondissement de Marseille. Son parcours incarne celui de nombreux enfants de l’immigration qui ont fait de Marseille leur port d’attache et de la France leur combat.
Comme des milliers de familles algériennes installées dans les quartiers nord de Marseille, les Kessaci représentent cette communauté qui, malgré les difficultés socio-économiques, continue de croire aux promesses républicaines et s’engage pour améliorer la société française.
Un parcours exemplaire pour la France
À seulement 22 ans, Amine Kessaci démontre qu’être d’origine algérienne et profondément français ne sont pas des identités contradictoires mais complémentaires. Candidat aux élections européennes de 2024 sur la liste écologiste, puis aux législatives sous la bannière du Nouveau Front populaire, il utilise les outils démocratiques pour porter la voix des quartiers populaires au cœur des institutions républicaines.
Sa notoriété dépasse largement Marseille, notamment grâce à ses prises de parole médiatiques, transformant son engagement citoyen en un projet politique à l’échelle nationale. Cette trajectoire fait de lui un modèle pour la jeunesse française, particulièrement pour les jeunes issus de l’immigration qui peuvent se reconnaître dans son parcours.
L’association Conscience : solidarité et action citoyenne
Après l’assassinat de son frère Brahim en 2020, Amine a créé l’association Conscience. L’association organise des actions de sensibilisation, offre un soutien psychologique et mène un plaidoyer pour renforcer la sécurité dans les quartiers populaires.
Le combat d’Amine Kessaci contre le narcotrafic n’est pas seulement celui d’un jeune d’origine algérienne pour sa communauté, c’est celui d’un citoyen français pour l’ensemble de la société. Il appelait la gauche à apporter des réponses sociales et de santé publique aux problèmes de sécurité, montrant une vision globale et républicaine des enjeux.

Livre d’Amine Kessaci
Son livre « Marseille, essuie tes larmes » témoigne de cette double appartenance : enraciné dans les quartiers populaires marqués par l’immigration, mais portant un message universel sur la justice et la dignité humaine.
Face aux menaces, le courage républicain
Depuis août 2025, Amine Kessaci bénéficiait d’une protection policière renforcée après plusieurs menaces. Le 13 novembre, c’est son petit frère Mehdi qui est à son tour assassiné. Mais Amine a déclaré « Non, je ne me tairai pas » face au narcotrafic.
Les experts notent que le crime organisé à Marseille utilise des méthodes d’intimidation de plus en plus radicales, mais Amine Kessaci refuse de céder. Cette résistance fait de lui un symbole pour tous ceux qui refusent que les quartiers populaires soient abandonnés aux trafiquants.
Le parcours des Kessaci illustre la richesse de l’apport de l’immigration algérienne à la France. Une famille qui, malgré les épreuves terribles, la perte de deux fils, de deux frères, continue de croire en la République et d’agir pour l’améliorer. Son engagement politique, associatif et citoyen fait de lui un modèle pour la jeunesse française de toutes origines.
Dans une France fracturée sur les questions d’identité et d’immigration, ou l’Extrème droite a décidé de stigmatiser l’Algérie, Amine Kessaci incarne la synthèse réussie entre fidélité aux origines et engagement républicain. Son combat montre que les quartiers populaires, où vivent de nombreuses familles issues de l’immigration algérienne, ne sont pas des zones perdues de la République mais des territoires où naissent des citoyens exemplaires.
Malgré les risques, il défend la mémoire de ses frères dans un contexte de violence qui ne faiblit pas. Cette détermination fait honneur à ses racines.



