Algérie : que reproche Tebboune à Khaled Drareni de Reporters sans Frontières ?


Lecture 2 min.
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune

Le journaliste Khaled Drareni, représentant en Algérie de Reporters sans Frontières, par ailleurs propriétaire du site d’information Casbah Tribune, a été interpellé puis relaxé. Que lui reprochent les autorités algériennes ?

Khaled Drareni
Khaled Drareni

Depuis février 2019, il est très actif et fait suivre au monde entier les évènements qui se déroulent en Algérie. Depuis le début de la contestation ayant mené à la chute de l’ancien chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, à l’élection, le 12 décembre dernier, du nouveau Président Abdelmadjid Tebboune, en passant par les multiples arrestations, le journaliste Khaled Drareni assure une belle couverture médiatique qui attire l’attention et intéresse un lectorat de plus en plus grandissant.

 A lire : Maroc, Algérie : Mohammed VI et Tebboune pour enterrer… Bouteflika

Sauf que le travail de collecte et de traitement de l’information qu’effectue le représentant de Reporters sans Frontières, par ailleurs propriétaire du site d’information Casbah Tribune, qui, de toute évidence, n’est pas toujours favorable aux autorités algériennes, semble déranger au plus haut sommet de l’Etat algérien. En atteste les derniers évènements en date dans ce pays d’Afrique du Nord, comme le décrit Khaled Drareni, qui reste l’un des plus suivi en Algérie et dans le monde entier.

Le message intégral de Khaled Drareni

« Bonsoir à tous,

Ce jeudi 9 janvier 2020 à 15h22, deux officiers se sont présentés chez moi à la rue Didouche Mourad et m’ont emmené (de mon plein gré) à un lieu situé à Hydra, j’y suis resté jusqu’à 23h00.
Tout ce que je peux dire c’est qu’on m’a dit que c’était le « dernier avertissement » et on m’a demandé de ne plus faire de « tweets subversifs » et de ne plus « induire en erreur l’opinion publique » sous peine de poursuites judiciaires.
J’ai signé à la fin un procès verbal qui a sanctionné cet interrogatoire en apposant une empreinte de mon index gauche (c’est toujours mieux que l’empreinte bleue).
La seule véritable violence que j’ai subie est qu’on remette en cause mon patriotisme, alors que nous étions à une centaine de mètres de la rue Mohamed Drareni (mon oncle paternel).
Merci de vous être inquiétés pour moi et je vous dis à demain ».

Un message qui en dit long sur la volonté des nouvelles autorités algériennes de faire taire toute voix discordante et mettre tout le monde dans les rangs. Même les journalistes ? Une tâche qui risque cependant de ne pas être de tout repos pour le tout nouveau Président algérien et son Gouvernement.

A lire : Algérie : que faisait Youcef Sehairi alias « Zinou » au Conseil des ministres de Tebboune

Avatar photo
Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News