Karim Tabbou, membre du mouvement Hirak en Algérie, a été arrêté, dans la soirée du vendredi 29 avril. L’information a été donnée par la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH), qui dit ignorer les raisons de son interpellation.
Les autorités algériennes ont arrêté Karim Tabbou, figure du mouvement pro-démocratie Hirak en Algérie. Il a été interpellé «à son domicile», selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). «Halte à l’instrumentalisation de la justice, l’opinion n’est pas un délit», a par ailleurs posté le CNLD sur sa page Facebook. «On ne sait pas encore les motifs de cette nouvelle arrestation», a, pour sa part, précisé la LADDH sur sa page Facebook. Nouvelle arrestation car l’homme est connu par les services pénitentiaires algériens. En 2020, en effet, Karim Tabbou avait écopé d’un an de prison avec sursis pour «atteinte à la sûreté nationale».
Cette dernière interpellation de l’homme intervient après la publication d’un message Facebook en «hommage à Hakim Debbazi». Ce dernier, âgé de 55 ans, a été arrêté en février après des publications sur les réseaux sociaux. Il est décédé d’un arrêt cardiaque, en début de semaine, alors qu’il était en détention. «Morts physiquement, les martyrs des causes justes sont plus que vivants», a publié M. Tabbou, qui va plus loin. «Bien sûr que le pouvoir demeure et demeurera le seul et unique responsable de sa mort », poursuit-il dans son message.
Il rend aussi hommage au défunt, présent comme «un enfant du peuple, un modeste et humble citoyen, père de trois enfants qui s’était engagé corps et âme dans le Hirak», prenant sur ses «frêles épaules tout le poids des revendications exprimées dans le Hirak… Gardons le sens de son sacrifice, restons constants et continuons notre combat pour l’avènement d’un Etat de droit. Repose en paix Hakim, ton combat ne sera pas vain », avait ajouté l’homme dans sa publication en date du 26 avril. Il a été interpellé trois jours plus tard.
