Abandonnée en escale, ignorée en vol : la justice française saisie après le décès de la Sénégalaise Marie Diop


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Royal Air Maroc
Avion de la compagnie Royal Air Maroc

Une Sénégalaise a porté plainte à Paris contre la Royal Air Maroc, qu’elle juge responsable de la mort de sa mère, Marie-Thérèse, décédée lors d’un vol Casablanca-Dakar en février 2024. Faute d’assistance à l’escale, la sexagénaire a voyagé exténuée. Malgré des signes de détresse, l’équipage n’a pas réagi. Un médecin passager est intervenu trop tard. La RAM nie toute responsabilité. L’affaire sera jugée fin 2025.

Marie Diop, une Franco-Sénégalaise, a déposé une plainte pour négligence à Paris contre la Royal Air Maroc (RAM), qu’elle tient responsable de la mort de sa mère, Marie-Thérèse Diop, survenue à bord d’un vol Casablanca-Dakar en février 2024. Âgée de 68 ans, Marie-Thérèse avait quitté Montpellier pour Dakar, avec une escale à Casablanca. En raison de sa santé fragile, sa fille avait réservé une assistance à l’aéroport marocain, mais celle-ci n’a jamais été assurée.

Décès constaté à l’arrivée à l’aéroport de Dakar

Privée d’accompagnement, la sexagénaire a dû transporter seule ses bagages. Arrivée exténuée dans l’avion, elle semblait déjà en détresse. Des passagers ont alerté le personnel navigant, qui a simplement utilisé un oxymètre de pouls avant de juger la situation normale. Aucun suivi médical n’a été mis en place. Ce n’est qu’environ une heure plus tard qu’un médecin parmi les passagers est intervenu, mais trop tard pour la sauver. Le décès a été constaté à l’arrivée à l’aéroport de Dakar.

Marie Diop accuse l’équipage d’avoir ignoré des signaux clairs de détresse et de n’avoir pas administré les premiers secours. Son avocat, Me Thierry Mazoyer, a confirmé le dépôt d’une plainte au civil. La Royal Air Maroc, de son côté, conteste toute responsabilité. L’affaire sera jugée d’ici la fin de l’année par le tribunal judiciaire de Paris.

Incidents similaires impliquant Royal Air Maroc

Rappelons qu’en 2019, un passager clandestin est décédé lors d’un vol Royal Air Maroc entre Conakry et Casablanca. L’homme s’était caché dans le puits du train d’atterrissage du Boeing 737-800. Il est probable qu’il soit décédé dès le décollage, et son corps a été retrouvé à l’atterrissage à Casablanca. La compagnie a précisé que le passager avait enfreint les règles de sécurité en vigueur.

En 2013, un incendie a éclaté à l’arrière d’un avion de Royal Air Maroc à l’aéroport de Montréal, forçant l’évacuation de 250 passagers. Sept personnes ont été traitées pour inhalation de fumée et trois ont subi des blessures aux jambes. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a ouvert une enquête pour déterminer si les procédures d’évacuation avaient été correctement suivies.

Vol tombé dans le Haut-Atlas

En 2018, un vol Royal Air Maroc Express a failli se terminer en catastrophe près de la ville d’Al Hoceima. L’ATR 72-600 a touché la mer à deux reprises avant de réussir à se redresser et à se dérouter vers un autre aéroport. L’enquête a révélé que les pilotes avaient désactivé le système d’alerte de proximité du sol et avaient ignoré les procédures de sécurité, mettant en danger la vie des passagers.

En 1994, le vol Royal Air Maroc 630 s’est écrasé dans le Haut-Atlas, tuant les 44 personnes à bord. L’enquête a conclu que le commandant de bord avait délibérément précipité l’avion au sol, probablement en raison de problèmes personnels. Cet incident reste l’un des plus graves impliquant la compagnie.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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