A Nairobi, l’ONU mobilise pour sanctuariser les écoles dans les zones de guerre


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Ecole en zone de guerre
Ecole en zone de guerre

Face à la multiplication des attaques contre les établissements scolaires dans les conflits armés, la communauté internationale réunie au Kenya réaffirme l’urgence de protéger le droit fondamental à l’éducation. La cinquième Conférence sur la Déclaration pour des écoles sûres était organisée par le gouvernement du Kenya, en partenariat avec les gouvernements de l’Argentine, de la Norvège et de l’Espagne.

La capitale kenyane a accueilli un sommet sur l’avenir de millions d’enfants pris au piège des conflits. Vanessa Frazier, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, a porté un message sans équivoque : « L’éducation n’est pas seulement un droit fondamental ; c’est une bouée de sauvetage pour les enfants touchés par les conflits. »

Cette conférence, co-organisée par le Kenya avec l’Argentine, la Norvège et l’Espagne, intervient dans un contexte alarmant. Les attaques contre les écoles se multiplient, privant des générations entières d’accès à l’apprentissage et transformant des lieux de savoir en cibles militaires.

Une mobilisation diplomatique renforcée

Au-delà des déclarations d’intention, la rencontre de Nairobi a permis d’établir des stratégies concrètes. Les discussions bilatérales menées par Mme Frazier avec les représentants gouvernementaux, les agences onusiennes et la société civile ont abouti à des engagements précis pour renforcer l’application du droit international humanitaire.

La Déclaration sur la sécurité dans les écoles, adoptée en 2015, compte désormais plus de 110 États signataires. Ces pays s’engagent notamment à éviter l’utilisation militaire des établissements scolaires et à protéger les infrastructures éducatives durant les hostilités.

Les voix de l’enfance au cœur du dialogue

L’installation artistique #UniteToProtect, créée par Education Above All et Save the Children, a marqué cette conférence. Cette œuvre participative a permis aux jeunes de s’exprimer directement sur leurs aspirations et leurs craintes. Les témoignages recueillis rappellent que derrière les statistiques se cachent des destins brisés et des rêves suspendus.

Mais comme l’a souligné la représentante onusienne, transformer ces engagements en actions reste le défi majeur. La prochaine conférence, dont le lieu reste à déterminer, devra mesurer les progrès accomplis. Mais aussi maintenir cette dynamique internationale indispensable à la protection des générations futures.

Masque Africamaat
Spécialiste de l'actualité d'Afrique Centrale, mais pas uniquement ! Et ne dédaigne pas travailler sur la culture et l'histoire de temps en temps.
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