Islamophobie : un policier mis en examen


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Un des policiers qui avaient procédé au contrôle mouvementé d’une femme portant le voile intégral l’été dernier à Trappes, en région parisienne, a été mis en examen pour des propos racistes.

Un policier soupçonné de propos islamophobes sur sa page Facebook a été mis en examen, a indiqué ce mardi le parquet de Versailles. Ce dernier avait participé au contrôle d’identité mouvementé d’une femme portant le niqab, ce qui avait déclenché de violentes émeutes à Trappes, dans les Yvelines, en été 2013.

Le 26 mars, le parquet avait requis le renvoi devant le tribunal correctionnel, à l’issue d’une information judiciaire pour « provocation à la haine raciale ou à la violence ». Le policier avait été mis en examen le 30 janvier. Le fonctionnaire avait partagé, le 22 juillet, sur sa page Facebook, en accès libre, la photographie d’une femme entièrement voilée avec le logo de la ville de Trappes et la mention « La douceur de vivre ». L’image, issue du groupe « Les femmes blanches sont les plus belles », était accompagnée du commentaire : « S’y pas triguntille dy demandei à nous fimmes (femmes) d’enlever ly rideau surtout dans la rypublik islamik de Trappe ».

Pour rappel, le 18 juillet, en plein mois de Ramadan, le contrôle d’identité de la Française Cassandra Belin avait tourné au vinaigre. Alors que les policiers en question affirment que le contrôle s’était déroulé de manière irréprochable, plusieurs témoins confirment le contraire. Plusieurs nuits de violence s’en étaient suivies. Son époux, Michaël Khiri, converti à l’islam, comme sa femme, a été condamné en novembre dernier à trois mois de prison avec sursis pour s’être opposé à ce contrôle qu’il a jugé « illégitime ». Le mari a fait appel et son nouveau procès à Versailles est prévu le 27 mai. Cassandra Belin, condamnée en janvier à un mois avec sursis, a elle aussi fait appel et sera rejugée le 19 juin.

Le 27 juillet 2013, en se basant sur le site controversé Copwatch Nord-Ile-de-France, la rédaction d’Afrik.com publiait l’identité de quelques policiers qui avaient été envoyés, ou non, sur le terrain lors des émeutes à Trappes. Ces six fonctionnaires avaient, sans complexe, rédigé des propos racistes sur des pages Facebook. Le lendemain, la police des polices lançait une enquête.
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