Gabon : le dircab d’Ali Bongo relaxé, garde à vue du patron de Marck


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Le président de la société française Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires, est en garde à vue, depuis ce jeudi matin, à Nanterre dans le cadre d’une enquête pour corruption d’agents étrangers et blanchiment dans laquelle est mêlée Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du Président gabonais.

Deux jours après la garde à vue de Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, l’enquête préliminaire ouverte, en 2007, pour corruption d’agents étrangers et blanchiment se poursuit. Ce jeudi 6 août 2015, Philippe Belin, président de la société française Marck, spécialisée dans la confection d’uniformes militaires se trouve en garde à vue à Nanterre en banlieue parisienne. Il serait impliqué dans cette affaire aux côtés de Maixent Accrombessi.

Les policiers se demandent pourquoi l’entreprise Marck a émis plusieurs virements à destination de deux comptes monégasques gérés l’un par un proche de Maixent Accrombessi, l’autre par une société béninoise que dirigerait le directeur de cabinet du Président gabonais. La police soupçonne des virements illégaux. Par ailleurs, au moment où Maixent Accrombessi était entendu par la police, l’ancienne collaboratrice de Philippe Belin chargée de l’export, l’était aussi avant d’être libérée quelques heures plus tard.

Une affaire similaire avait déjà conduit Phillipe Belin dans les locaux de la police. En 2014, il a été mis en examen pur corruption d’agents publics étrangers et abus de biens sociaux dans le cadre de l’information judiciaire menée sur les activités de Michel Tomi, empereur des jeux et parrain présumé en Afrique. Il a toujours clamé son innocence, déclarant n’avoir rencontré Michel Tomi qu’en 2009 lors de la campagne présidentielle d’Ali Bongo.

La garde à vue de Maixent Accrombessi a fait couler beaucoup d’encre au Gabon , Ali Bongo s’est même exprimé afin de souligner son mécontentement. Les relations diplomatiques entre la France et le Gabon risquent d’en pâtir d’autant plus que l’affaire n’est pas finie puisque les gardes à vue se poursuivent et le nom de Maixent Accrombassi ne cesse de raisonner dans les locaux de la police française.

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