Algérie : les rappelés du service national investissent la rue


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La rue algérienne devient de plus en plus la seule tribune d’expression et le recours privilégié des protestataires de tous bords qui reprochent aux autorités du pays l’indifférence dont ils estiment être l’objet.

(De notre correspondant)

Après les gardes communaux, c’est au tour des rappelés du service national d’investir la rue pour se faire entendre. Les protestataires qui se considèrent « marginalisés » clament avoir déposé leur « plateforme contenant 11 revendications le 3 avril (…) au Premier ministère », des revendication qui restent toujours sans suite.

Les « promesses jamais tenues » attisent la colère des rappelés du service national qui menacent de durcir leur mouvement si aucune réponse n’est venue les rétablir dans leur « droit ». La « retraite militaire » qui fait partie de ces revendications est l’un des points sur lesquels s’arc-boutent les protestataires. Venus de plusieurs wilayas du pays, les rappelés du service national sont issus, à en croire les déclarations de leur chef de file, Abdelkader Benyattou, de cinq classes à partir de la classe 1995-96. Ils ne semblent point décolérer puisqu’ils réclament haut et fort la réponse immédiate et appropriée des autorités du pays.

Nombre d’entre eux réclament une retraite militaire dans le cadre de la loi sur la réconciliation nationale en soutenant qu’ils ne jouissent d’aucune couverture sociale. La décision du gouvernement de revoir à la hausse la pension des retraités de l’armée ajoute une « dose » d’espoir à ces « mécontents » qui campent sur leur décision de maintenir le jusqu’au-boutisme pour faire valoir leurs « droits ». Face à ce qu’ils continuent de qualifier de « marginalisation » de la part des pouvoirs publics, les rappelés ne comptent pas quitter la rue qu’ils considèrent comme une tribune appropriée pour l’expression de leur mécontentement.

Plusieurs d’entre eux étaient, hier, interpellés lors de leurs rassemblement à la gare routière du Carroubier à la sortie est de la capitale, Alger.

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