Crise au nord-Mali : l’Union africaine condamne la rébellion


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La 34e session du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine s’est tenue ce mardi au Mali. Sécurité au nord-Mali, terrorisme et banditisme transfrontalier étaient à l’ordre du jour de la rencontre de Bamako. Le président de la commission de l’Union africain Jean Ping a condamné la rébellion du MNLA et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.

(De notre correspondant)

Le Sahel est malade. Depuis plusieurs années maintenant, cette région traverse de grandes difficultés dues au terrorisme, à la criminalité organisée, à la prolifération des armes et à la rébellion armée. C’est pour trouver un remède à ces maux que le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine s’est réuni à Bamako, en présence du Président malien Amadou Toumani Touré (ATT), du président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping et d’une quinzaine de ministres africains des Affaires étrangères.

Au cours de la rencontre, l’Union africaine a condamné la rébellion armée au nord-Mali et, de manière général, le recours à la violence. L’organisation panafricaine a, par ailleurs, appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la zone tout en confirmant la sauvegarde de l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali. Jean Ping s’est en outre réjoui de la coopération entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger pour lutter contre l’insécurité dans le Sahel.

Impact de la crise libyenne

Pour Nassirou Bako Arifari, ministre béninois des Affaires étrangères, le Sahel subit de plein fouet les effets de la crise Libyenne. Selon le chef de la diplomatie béninoise, la résolution de la crise au Sahel passe par une approche régionale intégrée et coordonnée. « La solution au problème passe également par des actions de lutte coordonnées contre le terrorisme et une coopération régionale et internationale », a affirmé M. Arifari.

Il a par ailleurs réaffirmé la détermination de l’UA à tout mettre en œuvre afin d’aider les états du Sahel dans leurs efforts de lutte pour le développement et la paix. Cela passe, selon le Président ATT, par la sauvegarde des acquis démocratiques des Etats qui doivent aussi favoriser le bien-être des populations dans l’unité, la paix et le développement.

Cette rencontre qui est la suite de la réunion d’experts sur la situation dans le Sahel, initiée par la commission de l’Union africaine et le secrétariat des Nations unies à Addis Abeba, les 14 et 15 mars 2012, a réitéré la nécessité d’interdire le paiement des rançons pour la libération des otages. Ces rançons constituent, selon le Conseil de paix et sécurité, une source de financement du terrorisme.

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