El Asira, sex shop halal sur le net


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Abdelaziz Aouragh, néerlando-marocain de 29 ans et musulman pratiquant, vient de lancer El Asira, une initiative étonnante sur la toile néerlandaise. Celle du premier « sex shop » halal en ligne. Reste à savoir si le concept, suscitant de nombreuses questions, parviendra à trouver son public.

« Stimulants sensuels », lubrifiants « bio », capsules pure power pour hommes… El Asira, le premier sex shop halal made in Netherlands est arrivé. La boutique, uniquement disponible sur Internet, a été inaugurée ce 24 mars sur la toile par Abdelaziz Aouragh, un musulman néerlando- marocain de 29 ans.

Halal, alors ? Oui, selon le manager. « Il y a même une fatwa (c’est-à-dire avis religieux, ndlr) là-dessus », précise-t-il. Un Cheikh saoudien a en effet donné sa bénédiction, à condition toutefois que les produits soient utilisés dans le cadre du mariage et uniquement. Pour les produits, cela va des capsules «Lovpil » cencées lutter contre le stress de tous les jours qui « peut affecter l’énergie et le plaisir sexuel », au « Maximum Gel », promettant une plus grande « performance sexuelle ». De la joaillerie et de la lingerie devraient faire leur apparition sur le site dans peu de temps.

Tenue correcte exigée

Mais peut-on parler de sex shop ? Sur ce point, les avis s’affrontent sur le net. Le manager, en tout cas, vend le concept de sa boutique comme étant « la première boutique en ligne musulmane à vendre des articles érotiques et des produits de soins ». Le site dédié aux consommateurs musulmans, Al-Kanz, lui, est catégorique : ce n’est pas un sex shop. « Cela était prévisible. Rien de graveleux ni de miséreux. Tout juste quelques produits de confort », peut-on y lire.

Car attention, rien ne doit déroger à la morale. Avec une interface rose-violet pour les femmes et marron pour les hommes, le site se décline avec sobriété. Aucune photos aguichantes d’hommes ou de femmes, ni d’allusions trop évocatrices.

Cette sobriété qui se veut rassurante, cependant, ne suffit pas encore à convaincre pleinement la clientèle potentielle. Et le scepticisme est pour l’instant le seul à s’imposer. « Je ne vois pas où en est l’utilité, déclare Redhouane, un musulman d’une trentaine d’années, mais si certains couples en ont besoin pour cause de problèmes physiologiques, ça peut se comprendre ».

L’idée, venue de ses partenaires financiers, avait tout d’abord laissé sceptique Abdelaziz Aouragh. Il s’était finalement laissé convaincre. Pour ce qui est de savoir si les clients suivront, par contre, la question reste entière.

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